Budget au ras des pâquerettes oblige, le groupe expliquait avoir dû enregistrer le premier album en onze jours, soit autant de jours que de titres. C'est évidemment bien peu, même pour les vieux briscards qui constituent cette équipe. Ils auraient bénéficié de quelques jours supplémentaires pour celui-ci. Qu'importe, c'est trop peu et le défaut du premier est à nouveau présent: trop de morceaux moyens vite pondus (les "fillers" comme disent les ricains). Dommage, le groupe a une expérience et un talent indéniables et qui prendra le temps de concocter une compilation des deux opus obtiendra un album bien satisfaisant.
Et je suis d'accord avec le commentaire précédent: Si le talent du batteur (Jimmy DeGrasso) n'est pas contestable (son CV est éloquent), son jeu trop binaire manque trop de ce qui faisait le charme de l'immense frappeur historique de Lizzy (Brian Downey): Le swing. Eh oui, mes aïeuls, les batteurs des années 60 avaient souvent une culture rythmique plus encyclopédique. Repassez-vous "The Boys are back in Town" qu'on n'écoute plus trop tellement on croit le connaître par cœur et concentrez-vous sur la batterie. Quel swing pour un morceau rock! Rien de semblable chez Black Star Riders hélas.
