C'est bizarre, parce que, quand j'écoute ce disque, j'entends des morceaux courts, avec de la guitare saturée et une batterie qui tape fort, et un ton plutôt cool. Et la musique jouée ici semble coller avec l'image qu'on peut avoir d'un campus américain (rempli d'obsédés sexuels et de tueuses de vampires, bien sûr ; reflet un peu déformé de la réalité, j'en conviens). Mais je me trompe peut-être.
Les Ramones, c'est une autre génération (un peu ringarde en 94, non?), et seule la première phrase citée leur va comme un gant. Voyons-voir, comment est-ce qu'on pourrait différencier les deux? Les Ramones sont plus minimalistes encore, me semble-t-il, plus proche du son punk originel d'un côté et davantage gorgé de références pop sixties de l'autre... Chez Green Day, soit 10, 15 ans plus tard, c'est plus édulcoré, non? J'ai aussi l'impression que les tempos sont un peu plus rapides (pas tout le temps, certes), ce qui renforce peut-être cette impression de musique débridée. Bref, je ne sais pas trop, quand j'écoute les Ramones, je sens l'odeur du cuir, des aisselles velues, de la bière, quand j'écoute Green Day, je sens plutôt l'épilation intégrale, le gel douche et le champomy... C'est pas ça la caractéristique du punk-rock californien?
Quant à citer les Jam ou les Who... je vois bien une certaine filiation (plus les Jam que les Who d'ailleurs, ou alors parlons tout de suite de la référence commune, les Beach Boys), mais je crains que l'on risque davantage de devenir chauve à en parler qu'à ne pas le faire... D'autant plus que s'y référer ne rend pas l'album meilleur, bien au contraire.