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Noir Désir
Veuillez Rendre L'ame A Qui Elle Appartient
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le 03 Juin 2018 par EDDY

Fred, tu m'as l'air assez naif en ce qui concerne le rock. C'est et ça a toujours été une musique de "rébellion de pacotille" comme tu dis. A partir du moment où un type décide de former un groupe de musique pour gagner de l'argent grâce à ses disques/concerts, c'est qu'il n'est pas un "rebelle du système". Le rock est le meilleur allié de société de consommation de masse moderne, il est pratiquement né avec elle.

le 03 Juin 2018 par DUS

Je crois que Noir Désir a continué son chemin naturellement. De 1987 à 2011 le groupe a évolué, la société à évoluée , tu as évolué ...et moi aussi. Les chemins s'éloignent ou se rapproche c'est la vie , c'est pas "bobos", c'est humain.

le 03 Juin 2018 par FRED

Déjà, on aime le même disque "Arthofzaft", ce qui fait un point commun.
Ensuite, le terme "bourgeois-bohème", je l'emploie avec des guillemets : il n'est pas mien mais reflète néanmoins ici une réalité, "pas vraiment R'n'R", pour te paraphraser : des artistes totalement intégrés dans un système très mainstream, soit le milieu du showbiz français : parisien, généralement politiquement à gauche et constitutif d'une caste proche du pouvoir, dont elle dépend en partie financièrement du fait du système de l'exception culturelle française, qui n'est jamais bien loin de l'asservissement/chantage à la subvention et qui fait des intéressés l'équivalent des musiciens de cour de l'ancien régime, à une époque où le cinéma n'existait pas.
Cantat and Co sont rapidement devenus plus que partie prenante de ce système, dont ils ont adoptés rapidement tous les oripeaux. Au XVIIIème, Cantat aurait porté la perruque à grappes.
Alors, le R'nR, la dedans…….. ça fait longtemps qu'il n'est plus qu'un folklore désuet. La pseudo "rébellion" de Cantat n'est qu'une rébellion de pacotille, même pas du niveau de celle du bouffon du roi.
Cantat est devenu un mauvais Marin Marais. Je préférais le Sainte Colombe en herbe de ce premier album. Malgré une maladresse certaine, on y décelait une certaine sincérité.

le 02 Juin 2018 par ARTHOFZAFT


Je ne savais rien d'eux la première fois que je les ai vus en concert. C'était au tout début de l'année 89 à Nancy, dans une toute petite salle "Le caveau des Dominicains", sorte de cave tunneloïde basse de plafond. Et ce que j'ai vu ce soir là a été à la fois sauvage et carré, maîtrisé et plein d'une envie communicative de faire trembler les murs. Il y avait ce violon électrique qui s'envolait, ce chanteur habité, qui sautait et frappait le plafond, cette batterie qui donnait aux corps des spectateurs des envies de bouger complètement incontrolables. Le calme et la démence alternaient et c'était comme une exstase permanente de surprises. J'étais sorti de là certain d'avoir vécu une expérience unique. Cantat chantait le plus souvent en français, mais pas comme les autres. Il avait un phrasé, un regard qui portait ses mots, une théâtralité innée. J'ai vu une bête de scène. Un leader, comme le rock ici n'en avait jamais connu. J'ai entendu du rock en français, et à aucun moment je n'ai vu des singes savants qui régurgitent leurs influences. Logiquement, cet album, qui date de cette époque, contient un peu de tout ce que j'ai vécu ce soir là, en édulcoré. Mais l'essence est bien présente. Si la folie n'atteint jamais celle de la prestation en live dans une petite salle, le son impeccable en studio ne trahit pas l'esprit de Noir Désir. L'écouter assis dans un fauteuil relève toujours de l'épreuve, tant l'envie se fait grande, 10 fois, 20 fois, 50 fois, de se lever, d'aller prendre une autre bière au frigo, et de sauter en montant le son de plus en plus jusqu'à ce que la ville, les voisins, l'espace et pour finir le temps disparaissent dans une spirale de bien-être qui broie le présent jusqu'à me ramener au Caveau des Doms, en 89, avec tous mes frères et l'énergie de mes vingt ans.
Je les ai revus, plus tard, dans une salle cent fois trop grande, avec des lumières bleues qui masquaient la fatigue d'un groupe qui n'avait plus la même envie, forcément. Le violon avait disparu, Bertrand était devenu Cantat, et même si je n'ai jamais douté de sa sincérité, je dois bien avouer que la spontaneité s'était émoussée. J'ai lu ici les commentaires qui regrettent l'engagement du groupe, et franchement ça me fout le cafard ce tic récurrent qui consiste à écrire "bobo" à tort et à travers, comme si ce mot avait un sens alors qu'il ne fait que caractériser l'étroitesse d'esprit et l'intolérance de ceux qui en usent et en abusent comme s'ils s'administraient des doses de plus en plus fortes de conservatisme par crainte de perdre le trop peu qu'ils ont et qui leur suffit. L'épouvantail bobo qu'on plante dans les champs incultes a pour seule ambition d'empêcher de voir germer les idées dont la floraison pourrait bousculer l'ordre des puissants. Pas très rock'n roll ce mot. Alors ça serait pas mal si les bobophobes compulsifs pouvaient argumenter plutôt que se réfugier derrière un vide sémantique. Il n'y a pas de honte à être conservateur, l'égoïsme est humain, je l'admets volontiers... Mais de vous à moi, ne seriez-vous pas davantage en accord avec vos préceptes en commentant les articles du Figaro plutôt que des chroniques d'albums de rock?

le 29 Mai 2018 par DUS

C'est vrai que ça change du Rock consensuel que l'on écoute ds son petit confort Bobeauf













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