S'il a dit ça, Bowie avait raison, comme souvent. The Human League a ouvert la voie à minimum dix ans de musique pop, pour le meilleur et pour le pire. Je pense avoir fait la chronique la plus indulgente possible mais, il ne faut pas exagérer ni faire preuve de mauvaise foi : le son de Reproduction et, dans une moindre mesure, Travelogue, est fort cru et daté, il est bel et bien ingrat et je doute qu'une oreille lambda le découvrant trente ans après puisse le considérer comme un "must" si facilement. J'apprécie leur travail, en particulier Travelogue, mais seulement avec une sévère remise en contexte. Paradoxalement, c'est The Dignity of Labour que je respecte plus dans leur travail de 78/79.
Ensuite, pour ce qui est de la séparation en deux groupes, je suis d'accord même si les notes ne le reflètent pas forcément. À mon goût, Travelogue est leur album le plus intéressant, mais il faut reconnaître l'efficacité de Dare, un disque beaucoup plus démagogique mais bien mieux achevé que les premiers. Quant aux suivants, là, je ne sais pas quand ou même si je les chroniquerai, car je n'y vois en effet guère d'intérêt pour l'instant, pas plus qu'à Heaven 17, groupe décevant s'il en est vu ce qu'on aurait pu attendre de Marsh et Ware.