Intéressantes ces petites escapade dans la vie privée de cette chanteuse.
Elles permettent de concevoir la musique de cette dernière sous un autre angle.
Et même de dresser un petit parallèle avec une autre grande dame de la Pop, j'ai nommé Kate Bush, notamment parce qu'elles privilégient toutes deux le travail en studio, donnant naissance à une Pop sophistiquée et finement ciselée.
En plus de ce goût prononcé pour l'audace, autrement dit, cette envie de faire avancer les sons, ancrés dans le moderne, en composant une musique bien personnelle.
Quelle belle voix dotée d'une petite fêlure qui apporte un plus indéniable.
Sans évoquer les impressionnantes capacités vocales non vaines, c'est à dire capables de transmettre ce qu'il faut aux oreilles, en terme d'émotions.
Rafraichissante, c'est le terme pour qualifier cette musique.
L'utilisation du mellotron assez récurrente me plait beaucoup.
Sur certaines parties, on croirait entendre de véritables cordes, nul besoin d'un petit orchestre si on sait comment se servir de cet instrument.
De plus, pas de place pour le vintage ou autre hommage aux 70's, ça sonne définitivement moderne!
Et ça change du recyclage...
Autre instrument peu représenté dans la musique Pop: le xylophone.
Ses interventions sont jouissives, tout comme le sont chacun des breaks qui relancent l'intérêt de ces chansons, le refrain qui suit se retrouve à chaque fois enrichi d'éléments nouveaux et bien trouvés.
Les composantes électroniques ne sont pas trop envahissantes, bien que présentes et lorsque la demoiselle donne dans le Pop-Rock pur et dur ("l'excellente "Hostage"), elle ne tombe pas dans le cliché des grosses guitares saturées pour faire puissant.
L'apport de puissance se manifeste d'une autre manière.
Les percussions sont également très travaillées, elles ne sonnent pas constamment de la même manière, il me semble que certaines parties sont réalisées à l'aide d'une véritable batterie et d'autres sont programmées.
Aucune lassitude possible à ce niveau.
Les "ohoho" passés à la moulinette Dubstep sur "Free The Animal" sont une autre excellente idée et réussie qui plus est.
Idée déstabilisante au départ, mais ça fait partie du jeu pour entrer dans l'univers particulier de l'australienne, l'oreille s'y adapte et c'est une bonne chose que d'ouvrir cette dernière à quelque chose de différent.
Et que dire de la dimension quasi épique de ce "Dressed In Black" lors de son final en choeurs, saupoudré par les vocalises puissantes de Sia qui en fait des tonnes.... et ça fonctionne!
Les choeurs qui encore une fois, ne sonnent pas désuets, à l'image de chacune des notes gravées sur ce disque.
Bref, c'est incroyable, ça fait énormément de bien et je vais m'empresser d'écouter le suivant.