L'analyse est en effet sévère d'autant que l'argument de la courte durée de l'album a pesé. Court mais peu importe pour moi. On retrouve le format des vinyles des années 80 en plus du style musical. Bon, difficile de trouver qu’un album de The Cult puisse être mauvais. Pourtant, aujourd’hui, et à la 1ère écoute, je craignais être tombé sur un vrai maillon faible de leur disco. Car les mélodies ne m'accrochaient pas après plusieurs écoutes, je les trouvais malheureusement peu inspirées, voire déjà entendues comme "A Cut Inside", les plans autour du solo de guitare nous replongeant clairement dans "Sonic Temple". L’ensemble est globalement calme, les ambiances toujours plus sombres et mélancoliques. Ian Astbury pousse son style de poète rock ténébreux au-dessus des guitares, comme détaché de ce qui se passe plus bas, rejoignant le groupe sur les refrains. Le Ian Astbury que j’adore. Personnellement, je trouve les guitares peu mises en avant, elles accompagnent plus qu’elles n’imposent de riffs. C’est peut-être ça qui me manque le plus. Mais au fil des écoutes et en montant le volume, l’album se révèle. Les 6 minutes progressives de "Knife Through Butterfly Heart" apportent la surprise et le final nous replonge dans les 1ers albums du groupe. "Impermanence" le suit superbement. Le titre "Under The Midnight Sun" conclut l'album comme "Sound And Fury" de l'album précédent, voir" "The Night of City Forever" de l'album Choice Of Weapon : dans un style très ténébreux avec un chant introspectif et progressif. Sans être novateur du tout, et pouvant sentir la redite, je trouve que c'est à nouveau un bel album qui se révèle lentement. Et que Ian Astbury soit béni!