Bon allez il est pas mal tout de même cet album ! Bon effectivement les défauts sont facilement identifiables, la terrible longueur de l'album et le coté foutraque et hors de contrôle. Bon faut dire que depuis sa rencontre avec le pape du LSD, Timothy Leary et l’enregistrement de "Seven up" d'Ash Ra Tempel, Rolf Ulrich Kaiser avait pété un câble complet et voyait les choses en grand en répétant son concept de Kosmische Music à qui voulait l'entendre. M'enfin c'est tout de même comme le précise Waltersmoke beaucoup mieux que cela à quoi on pouvait s'attendre.
N'étant pas le plus grand amateur de musique électronique et donc de la "Berlin School", je dois avouer préférer les moments plus rock-électrique de l'album. Il faut dire que les guitaristes font un excellent boulot à chacune de leurs apparitions (ah, Manuel Göttsching mériterait tellement plus de reconnaissance...). On peut citer "Der Narr", première chanson de l'album ou Walter Wegmüller introduit chaque musicien qui se fendent d'une petite intervention à l'appel de leur nom. Mention spéciale au "Mr Kosmiche Music : Klaus Schultze !", les très bonne "Der Herrscher" ou "Die Kraft" ou les guitares brillent de mille feux, et la meilleure chanson de l'album "Die Welt" qui concilie la facette planante et rock de l'album avec brio.
On note également un "Der Teufel" étonnant, totalement acoustique ou l'on entend une flûte qui dénote avec le reste de l'album mais qui se révèle finalement très plaisant.
En tout cas, session d'enregistrement prolifique puisque c'est pendant celles ci que fut également enregistré "Join Inn" d'Ash Ra Tempel. En le réécoutant aujourd"hui j'ai également remarqué que l'on pouvait entendre exactement les mêmes claviers sur "Die Entscheidung" que sur "Jenseit".
Un 3/5 pour l'effort, il y a pas mal de bon moment mais un également un vrai ventre mou, à écouter pour entendre jusqu'au ils pouvaient pousser le délire à l'époque.
