Marrant dans cette chronique le parallèle Stranglers/XTC. Pas courant, mais super bien vu.
Les deux groupes ont en effet en commun une approche très second degrès de leur époque. En 78, les Stranglers sont un combo résolument 70s, encrés dans le mouvement underground, novateurs sur Black and White (et aussi l'année suivante sur The Raven), mais qui ont atteint leur climax et ne passeront pas le mur des 80s. On dirait presque qu'ils l'ont compris (surtout Cornwell). XTC, j'aime à le croire, a pris la relève. Et c'est sur ce premier album qu'on le sent, instinctivement (I'll Set Myself On Fire, I'm Bugged...) Pas qu'ils sonnent Stranglers, pas du tout, mais ils ont l'esprit Stranglers. La fraicheur en plus. Question écriture, mélodies, ouverture, ils sont au-moins aussi doués que les Men In Black. Avec lesquels ils partagent ce décallage qui les laisse hors du mouvement dominant. Ce trait de caractère qui fera des albums suivants des pièces inclassables et intemporelles.
Cet album mérite la note maximale je pense, pour ses qualités manifestes et aussi pour avoir donné un espoir aux fans des Stranglers ;-)))