Même si l'on a plus affaire au pop-rock survitaminé de Drums & Wires et Black Sea (tous 2 produits par Steve Lillywhite), English Settlement bénéficie tout de même d'une belle énergie et d'une mise en son impeccable grâce à la production classe de Hugh Padgham (qui officiait déjà en tant qu'ingénieur du son sur les 2 disques précédents).
La batterie est donc toujours assez présente sur certains titres mais quand même moins mise en avant comme au temps de Steve Lillywhite.
En revanche, on trouve beaucoup plus de variété au niveau des sons et des ambiances et de la panoplie d'instruments utilisés, le groupe ayant sorti les guitares 12 cordes (électriques et acoustiques), la basse fretless, les claviers divers et variés, moult percussions et même du saxophone alto sur "Leisure" et "It's Nearly Africa" (joué par Andy Partridge!!!).
Cette diversité n'entache aucunement la belle unité de ce double album dont aucun titre n'est de trop (contrairement à ce qu'en pense ARP2600).
Le groupe aurait même pu y ajouter 1 ou 2 morceaux de plus comme le superbe "Blame The Weather" de Colin Moulding qui figurait en face B du single "Senses Working Overtime". il y aurait eu toute sa place!
Si l'on me sommait de ne choisir qu'un album parmi la discographie plutôt bien fournie d'XTC, je pense que je citerais sans problème English Settlement tant je suis attaché à celui-çi. qui plus est, qu'il s'agisse du son ou des compos, c'est sans doute l'album du groupe qui a le mieux vieilli avec les années.