Pour son sixième 33t. ELOY fait dans la continuité avec un nouveau concept album, cependant la formation a revu ses ambitions à la baisse. Cette fois, plus d'orchestre à cordes en accompagnement. Le groupe se débrouille tout seul pour développer ses ambiances symphoniques, et ma foi sur ce plan, ils s'en sortent plutôt bien, d'autant que le jeu et la palette sonore du claviériste Detlev Schimdtchen sont convaincantes.
Ocean se veut donc ambitieux avec ses quatre morceaux à rallonge et globalement la musique est un chouïa plus alerte que sur Dawn mais il possède aussi les défauts de son (ses) prédécesseur(s), à savoir une trop grande uniformité d'où découle une forte sensation de monotonie.
Lorsque l'on arrive à la dernière plage "Atlantis' Agony...", qui est aussi la plus longue pièce de tout l'album avec ses plus de quinze minutes au compteur, l'envie de bailler s'installe durablement car rien que l'intro (dans laquelle il ne se passe strictement rien) dure la moitié du morceau ! Le reste de la compo se traîne lamentablement jusqu'à ses deux dernières minutes où subitement les musiciens s'emballent et installent finalement, mais hélas bien tardivement, une certaine tension qui n'est jamais survenue jusque là !!! Ce titre-fleuve est pour moi un gros point d'interrogation.
Ocean ne fait pas mieux ni moins bien que ses deux prédécesseurs. Il n'y a pas de changement notable pour l'heure, et même plutôt une certaine stagnation au niveau inspiration. Mais après la parenthèse du Live l'année suivante, le groupe parviendra à trouver un nouveau souffle à la fin de l'année 78 pour l'enregistrement du superbe Silent Cries And Mighty Echoes paru courant '79.