Alors que l'on aurait pu croire le groupe mort et enterré après quatre années de silence discographique, ELOY réapparaît soudainement fin 1988 avec Ra.
Franchement à l'écoute du piètre résultat, on se dit que Frank Bornemann et son compère Michael Gerlach auraient pu s'abstenir de ressusciter la formation (ou plutôt ce qu'il en reste, puisqu'en réalité il ne s'agit plus que d'un duo augmenté de musiciens additionnels suivant les morceaux).
Si Metromania possédait un son très synthétique, les compos étaient au moins réussies et distinctives. Sur Ra, les morceaux défilent et se ressemblent tous. Il n'y a rien à en retenir. Tout ceci est terne et insipide. J'ai l'impression d'entendre le Alan Parsons Project ou le Barclay James Harvest de la même époque (deux formations qui tournaient en rond et qui n'avaient plus rien à proposer depuis le milieu des années 80).
Privé de bonne compos, ELOY se ramasse lamentablement et désormais il ne reste plus que cette horrible production aux sonorités kitschs et déjà démodées à l'époque (le pompon, c'est que le duo n'a rien trouvé de mieux que de mettre de la boîte à rythmes sur l'ensemble du disque ! Quoiqu'il semblerait d'après les crédits musiciens qu'il y ait un batteur sur le quatrième titre mais à vrai dire cela ne change rien à la donne puisque celui-ci sonne comme une boîte à rythmes, tant pour le jeu ultra rigide que dans le son !).
Cet album est à fuir comme la peste tellement tout ça est creux et sans intérêt.
Pour moi ce sera juste 1/5 (à la rigueur pour le premier titre "Voyager Of The Future Race" si l'on fait fi de l'enrobage sonore indigeste et de la longueur inutile pour un tel morceau).
