Superbe musique transcendée par une prise de son époustouflante. Le thème principal, à la fois subtil et insidieux, est envoûtant. Christopher Young nous entraîne dans son propre univers, davantage que dans celui de Barker. Pour moi, cette partition se situe aux antipodes de l'esprit du film (et du livre) que je verrais plutôt illustré par une musique industrielle agressive et dissonante. Si le long métrage met mal à l'aise, la BO me transporte, elle, dans une dimension onirique suave dont j'ai beaucoup de mal à m'extirper. Cette dichotomie est fascinante : une telle musique conviendrait sans doute mieux à un film familial, genre « Harry Potter » ou « Lord Of The Rings ». Qu'importe ! Envoûté je suis.
P.-S. La musique du deuxième volet est tout aussi magique, plutôt portée sur des chœurs à la « Carmina Burana » et des passages diffus à la « Lohengrin ».
Ce parti-pris orchestral est d'autant plus remarquable que les petites productions des années 80 optaient surtout pour une BO synthético-cheap. Ici, on se croirait effectivement chez John Williams ou Jerry Goldsmith.
