Contrairement à CLANSMAN57, je tiens Fire Wind en très haute estime et le trouve tout aussi réussi que son prédécesseur, l'excellent Earthquake. juste que le style est légèrement différent cette fois-ci vu que le trio a mis un peu plus l'accent sur l'aspect 'hard' ou 'chanson' selon les cas et un peu moins sur le côté 'cosmique' largement présent sur le premier album. sinon, pour moi ça se vaut.
C'est sur que pour les allergiques à la voix d'Uli Roth, la pilule sera plus dure à avaler car on l'entend beaucoup plus que sur l'album précédent mais perso cela ne me gène pas. cela fait fort longtemps que j'y suis habitué.
Les titres les plus rentre-dedans sont "Cast Away Your Chains" (par ailleurs très mélodieux), le groovy "Indian Dawn" (qui ne reprend pas du tout le riff de "Whole Lotta Love" comme le mentionne GEGERS mais s'inspire de celui de "Immigrant Song"), le morceau-titre "Fire Wind" au solo flamboyant, le Hendrixien "Just Another Rainbow" (que j'aurais bien vu sur Earthquake), et enfin sur la première et la troisième partie de la suite "Enola Gay (Hiroshima Today?)".
Pour le reste, "I'll Be Loving You Always" est une ballade Hendrixienne, "Prelude In Space Minor" est un intermède 'cosmique' d'1 minute et des brouettes, "Children Of The Sea" et "Chaplin And I" m'ont toujours fait penser à un genre de truc Dylanien à la sauce Roth, donc au final comme du Hendrix qui fait une reprise de Dylan mais comme je ne suis pas amateur de Robert Zimmerman je dois surement être complètement à côté de la plaque.
Pour terminer, on a le titre de 10 minutes "Enola Gay (Hiroshima Today?)" divisé en quatre sections distinctes. "Enola Gay" plus proche d'un 'hard' Hendrixien, "Tune Of Japan" instrumental plus calme avec sa guitare en son clair, suivi de "Attack" qui porte bien son nom et qui évoque fort bien un raid aérien et un bombardement. enfin, "Lament" reprend en partie la mélodie présente dans "Tune Of Japan" mais d'une manière plaintive et avec un son distordu.
Moi je l'aime beaucoup ce second 33 tours d'ELECTRIC SUN. c'est certain, avec la voix particulière et proéminente d'Uli, ce n'est pas fait pour toutes les oreilles mais néanmoins même pour les réfractaires, cet album regorge de soli attractifs et rien que sur ce plan, il mérite au moins 4 à 5 étoiles.
J'ai aussi le souvenir d'avoir pu assister à un concert inoubliable du trio, au tout début de l'année 81, juste après la parution de Fire Wind, et cela aussi compte dans ma note.