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Léo Ferre
Léo Ferre Chante Baudelaire
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le 17 Février 2019 par CLANSMAN57


C'est magnifique cette association de mots suprêmes avec la musique et la voix de Léo Ferré.
Ces poèmes n'auraient pas pu rêver meilleur habillage que celui-ci, ce musicien a bien compris l'univers de Baudelaire et ses multiples visages.
Il reste fidèle à lui-même, toujours à l'affût d'une illustration sonore différente, bien à propos avec les vers.
Les deux artistes cultivent le sens qui se dévoile au fur et à mesure pour finalement saisir à la gorge, une fois le voile envolé.

C'est simple, je redécouvre ces écrits, ils prennent une autre dimension.
"Le flacon", petite merveille des senteurs passées, est d'une puissance ainsi revêtue... Ces parfums me semblent encore plus réels.
"La servante au grand coeur", dont l'atmosphère macabre rime avec beauté triste, est géniale avec ses choeurs masculins profonds et funèbres... Il n'y avait que Baudelaire pour écrire une splendeur pareille.
Idem pour "La charogne" et son texte répugnant, qui contient pourtant ce je ne sais quoi de beau.
L'horreur et le cynisme sont bien retranscrits musicalement.

"Spleen" nous assène un grand coup dès l'entrée avec ses superbes arrangements et bien sûr, ses mots qui dressent un tableau mélancolique à souhait.
Le jazz ensoleillé de "A une malabaraise" est très séducteur, registre exploité d'une manière plus feutrée sur "Les bijoux" pour accentuer l'érotisme de la scène décrite.
Le recueil se referme sur l'innocence perdue qu'on souhaiterait retrouver avec "Le vert paradis", conclusion on ne peut plus parfaite.
On pourrait continuer ainsi pour chacun de ces poèmes sonores.

Pour moi, c'est un chef d'oeuvre.


















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