Un album maladroit, mais terriblement sincère. C'est ce qui fait tout son charme.
Le jeune SPRINGSTEEN jouit d'un enthousiasme sans borne, et ça s'entendra aussi sur les deux albums suivants. Les textes sont longs, très longs (voyez le livret, rempli à ras bord de mots !), certains vers s'étirent sur plusieurs mètres, et le débit de parole de SPRINGSTEEN n'en est que plus important. Ce qui a tendence à parfois casser un peu le rythme des chanson. Une influence Dylanienne pas encore bien digérée.
Mais quelques perles sont déjà trouvables. Comme la délicate "The Angel", les classiques "Growin'up", "Blinded by the Lights" et "Spirit in the Night".
Et LA merveille, s'il devait n'en rester qu'une de cet album, ce serait celle-là. "Lost in the Flood" absolument poignante entre piano et envolées rock. Si vous n'êtes pas convaincu, allez écouter la version de Live in New York City (2001), absolument grandiose !
Cette carte postale d'Asbury Park (la pochette du vinyl est constituée comme telle) mérite d'être écoutée même si le jeune Boss en herbe fera bien mieux par la suite.