En 1963 sortait ce 33 tours, symbole de la percée de cette artiste hors du commun (mais qui néanmoins ne contient pas ses premiers enregistrements studio). La genèse connue de cet album est encore une fois une histoire de rencontres, dont une déterminante : le fameux Claude Carrère. Il fût décrié, à raison, mais il aura eu un mérite celui de découvrir et de croire à Annie...
Après avoir arpenté différents festivals depuis plusieurs mois entre ses études et les marchés avec ses parents, Mademoiselle Chancel réussit à se produire au Golf Drouot à l'Été 62. Elle y chantait des reprises de succès du moment en compagnie des Guitares Brothers rencontrés quelques temps plus tôt. Claude Carrère, de passage au Golf, cherchait une chanteuse pour incarner "Sheila", du nom du succès de Lucky Blondo dont il venait de produire le single. Après une audition privée Claude la fit entrer en studio quelques jours plus tard pour enregistrer un premier essai de 4 titres sous le nom d'Anny Chancel. Quelques jours plus tard le contrat était signé, la fusée désormais nommée SHEILA était sur la rampe de lancement...
Cet album j'en connais chaque titre par coeur. Et pour cause ma mère aimait beaucoup Sheila et passait souvent son album. Pendant longtemps je ne pouvais plus l'écouter, l'indigestion m'aura gagné au fil de mon enfance je l'avoue. Aujourd'hui il tourne parfois, pour les souvenirs et son coté désuet. Difficile d'en dégager des chansons préférées, elles ont toutes leur charme de l'époque. Celle où j'accroche le moins ce serait "Ouki-Kouki", surtout l'intro "Moi je dis Ouki-koukiiiiiiiii... Dis-moi qu'est-ce que ça veut di'e" ! Je ne comprends toujours pas le pourquoi de cette voix masculine avec accent...
Un premier jet prometteur, symbole d'une ère révolue : l'insouciance, mais qui aura marqué toute une génération. Un 3 appétissant.