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The Rolling Stones
Let It Bleed
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le 24 Octobre 2012 par BABAR


"Waaaar Children, it's just a shot away, it's just a shot away"

Rien que pour ça ce p***** d'album mériterait un beau 3/5. Mais bon, il fallait pas s'arrêter là hein.
Chef d'oeuvre absolu des Stones ? Peut-être ben que oui (certains disent que ce titre revient à "Exile", d'autres que c'est pour "Sticky Fingers" et quelques fous prétendent que ce n'est pour aucun de ces trois).
Ce qui faut se dire quand on écoute ce truc, c'est que la moins bonne chanson, c'est le pétardant "Live With Me", qui serait pourtant un titre majeur pour n'importe quel autre groupe ou presque.
Album Richardsien par excellence, "Let It Bleed" c'est avant tout de la guitare, de la guitare et encore un peu de guitare. On ouvre par une des meilleure musique que Dieu ait bien voulu nous donné et surtout LA meilleure de ces salopiauds de Rolling Stones (oui oui meilleur que la chanson en 12 lettres) : "Gimme Shelter". De la guitare de partout, un refrain surréaliste tant il sort de nul part... ah, j'en frémis.
Après ça, on se calme un peu avec un certain nombre de musiques country-blues (toutes jusqu'à "You Got The Silver" en dehors de "Live With Me"), mais tout en conservant une même ambiance, Richards et ses potes arrivent à ne pas se répéter.
Et puis il y a ce "Monkey Man", très bonne musique qui re-fout bien la patate avant le dernier titre.
Et c'est celui-ci qui est peut-être le plus étonnant. Pourquoi ? Déjà parce-qu'il n'était même pas nécessaire tant l'album était déjà énorme, et ensuite parce-qu'il ne s'inscrit pas du tout dans le style du reste, c'est plus du Jagger que du Richards, c'est plus de la pop que du blues. Mais Dieu ce que c'est bon ! Tout ça dans le Rock Spirit (c'est pas pour rien que David Duchovny rêve de se faire su... par une nonne quand il l'entend)

le 15 Avril 2009 par FEELGOOD

Impossible de ne pas être d'accord avec les toutes dernières lignes du commentaire de Chucky qui semble être un amateur éclairé des Stones.

Je me permettrai cependant de revenir sur son allusion à Altamont. Je pense qu'il est difficile de ne pas citer même fugacement Altamont lorsqu'on évoque l'année 1969 des Caillous, et ce même si le concert en question n'a bien évidemment eu lieu qu'après la sortie de Let It Bleed. Il n'empêche que la tragédie d'Altamont peut être perçue comme étant la conclusion d'un ensemble d'événements dont l'album et ses thèmes sinistres constituent l'un des maillons forts. "Les événements à venir projettent leur ombre en avant", écrivait Goethe...

Concernant le rapprochement Let It Bleed/ Let It Be, celui-ci est parfaitement avéré : il ne faut pas oublier que l'album des Beatles est sorti longtemps après avoir été enregistré. Voici quelques précisions glanées sur Wikipedia: " Many believe that this song was a take on the Beatles' song/album Let It Be. The titles are very similar, and there was a running history of the Stones and the Beatles tweaking each other. The Stone's "Let It Bleed" was released months before "Let it Be," but it should be noted that most of the songs from Let It Be had been recorded earlier than most of the songs in Let It Bleed, and was a known project." Il est par conséquent tout à fait permis de considérer le morceau Let It Bleed, et par synecdoque l'album éponyme, comme une antithèse de l'album des Beatles sorti tardivement en 70.

le 29 Mars 2009 par CHUCKY

Bonjour,

Bien évidemment que cet album reflète l'état d'esprit des Rolling Stones, Brian Jones partant en sucette, sur fond de dope, l'album dégage une atmosphère glauque. Néanmoins j'ai souvent vu le mot "Altamont" rattaché avec les diverses chroniques de l'album "Let It Bleed". On peut comprendre qu'a posteriori les critiques ont mélangé le mot "Altamont" avec l'album "Let It Bleed" puisque c'était à la même époque.
Mais bien évidemment si tout jugement d'un fait doit être effectué a posteriori, il doit être aussi effectué dans le contexte de l'époque. Un jugement effectué seulement a posteriori n'a aucune valeur. Il peut être aussi totalement faux.

C'est le cas de l'album "Let It Bleed" et du mot "Altamont". Il n'y a aucune trace d'"Altamont" dans l'album "Let It Bleed" pour une raison évidente : l'album "Let It Bleed" est paru le 28 novembre 1969 et Altamont s'est déroulé 8 jours après, le 06 décembre 1969.

Quant à l'album "Let It Bleed" est-il réellement une réponse à l'album "Let It Be" des Beatles, quand on sait que l'album "Let It Bleed" est paru 6 mois avant l'album "Let It Be" des Beatles ?

Quant à mon opinion sur "Let It Bleed" : il n'y a aucun album du "Greatest Rock'Roll Band In The World" que j'aime davantage que "Let It Bleed". Ce sont mes Stones à moi et rien qu'à moi. Au coeur de la fournaise... Tourmentés... Mais aussi sensibles... Mélangez tous les albums des Stones, en extraire le suc le plus Stonien qui soit et vous obtenez : Let It Bleed !

le 16 Février 2009 par FEELGOOD


Ainsi, Let It Bleed serait à mettre sur le même plan que le dispensable Got Live If You Want It, que le fumeux Satanic Majesties..., que les inégaux Goat's Head Soup et It's Only Rock'n'Roll. Pire, il ne vaudrait guère mieux que les derniers efforts studio des Cailloux, Bridges To Babylon et A Bigger Bang (?)...


Trois étoiles, donc. Les accorder aux Stones cuvée 2005 n'a rien de scandaleux mais quelle injustice de déprécier de la sorte ce saignant Let It Bleed, antithèse du Let It Be des Beatles et véritable chef-d'oeuvre stonien !
Certes, l'album est coincé entre deux autres chefs-d'oeuvre studio, Beggar's Banquet et Sticky Fingers. On ne peut pourtant pas dire qu'il démérite en quoi que ce soit. D'ailleurs, il est un signe qui ne trompe pas : le groupe est à ce point fier de cette oeuvre essentiellement "richardsienne" (même si "You Can't Always Get What You Want" demeure du Mick J. pur jus) qu'il en a interprété tous les morceaux sur scène depuis une bonne quarantaine d'années, à commencer par Honky Tonk Women, ici présent sous le titre de Country Honk, version paysanne du tube original.

Album "keithien", donc : dans son indispensable Rolling Stones, une biographie, François Bon nous rappelle que Keith joue ici de toutes les guitares (à l'exception d'une piste laissée à Brian Jones sur Love In Vain, et de Country Honk qui permet à Mick Taylor de faire ses débuts avec le groupe - cela dit, les sources divergent). Keith refaisait même toutes les lignes de basse après le départ de Wyman.
Que l'album ne contienne pas de "Sympathy For The Devil" (1), c'est un fait, mais ça ne l'empêche pas d'être à mon avis infiniment plus cohérent que Beggar's. Comme l'a fait très justement remarquer Yu No-Wat, L.I.B. est un disque sombre, inquiétant, tourmenté. Si 1969 fut une année érotique pour Serge G., elle fut pour les Stones synonyme d'épreuves, de violence et de mort. Le chaos extérieur (contestation, guerre du Viêt Nam, émeutes raciales) se retrouve dans le cercle intérieur du groupe ( tragédie d'Altamont - véritable antithèse de Woodstock-, quatre décès dont celui de Meredith Hunter..., étiolement puis mort de Brian Jones) Tout se passait alors comme si les Stones, après s'être amusés avec le satanisme, étaient devenus le réceptacle de forces maléfiques incontrôlables qui prirent plaisir à se déchaîner et à réclamer leur tribut.

Tout cela se retrouve effectivement sur Bleed dont le titre et la pochette (voir le verso ) sont explicites. La production "caverneuse" de Jimmy Miller est absolument géniale, celui-ci étant parvenu à créer un véritable mur du son suintant l'angoisse, la mort et la frustration.
Dès les premières notes de ce Gimme Shelter orageux, on est littéralement happé par un tourbillon de noirceur. Les notes de pochette nous avaient prévénu: THIS RECORD SHOULD BE PLAYED LOUD. Le chant de la choriste Merry Clayton apporte une puissance indicible à une chanson qui était déjà remarquable à la base. L'enchaînement avec la magnifique reprise de Love In Vain, blues signé Robert Johnson, symbolise parfaitement la notion de calme après la tempête...

D'autres hot rocks d'anthologie sont ici présents: Live With Me, son décapant solo de saxophone joué par l'inénarrable Bobby Keys et ses paroles déjantées, Mick se permettant ici des allusions qui annoncent les paroles controversées du Some Girls de 78 - "The cook she is a whore Yes, the butler has a place for her Behind the pantry door The maid, shes french, shes got no sense She's wild for crazy horse And when she strips, the chauffeur flips" -, et le sinistre Let It Bleed que le chanteur ne dédiait pas encore " aux filles qui portent un Tampax".
Le puissant et maléfique Midnight Rambler, blues rock aux limites du hard dans lequel Mick nous affirme qu'il ne s'agit point là de cirque - "Well honey, it's no rock'n'roll show" -, démarre vicieusement la face 2: c'est dire si l'on est loin de It's Only Rock'nRoll et du "business as usual" qui prévaudra par la suite (après 72).
Quant à Monkey Man, c'est une sombre pépite longtemps méconnue, dont l'intro au piano distille une ambiance mystérieuse et feutrée avant que Keith n'apparaisse et ne se fende de riffs viscéralement excitants, contribuant à la création d'un morceau culte que le groupe ne jouera que très tardivement sur scène, n'ayant paraît-il pas réussi à trouver l'arrangement adéquat...


Let It Bleed, oeuvre paradoxale, reflet de la turbulence de l'année 69, dispensatrice de mauvaises vibrations et ensemble cohérent de grandes chansons inaltérables, demeure le diamant noir de l'abondante discographie des Stones.



(1) A propos, I Got The Blues (Sticky Fingers, 1971) n'a jamais été considéré comme un classique. Au contraire, certains spécialistes des Stones y voient au mieux un bon morceau d'album, au pire un "filler" (de qualité, certes). Quoi qu'il en soit, on peut difficilement le mettre sur le même plan que Sympathy... ou que Sister Morphine...

le 25 Août 2008 par OLIVIER


Album certes pas parfait de bout en bout, mais bon, y'a tellement de titres mythiques des Stones dessus! Comment résister ? C'est presque un best-of (Gimme Shelter, Love In Vain, Midnight Rambler, You Can't Get, country Honk...) et qui va donner lieu à d'énormes prestations scéniques avec l'arrivée de Taylor! Le p'tit nouveau n'a eu qu'à poser ses solos sur ces magnifiques compos de Keith!













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