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The Cars
Heartbeat City
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le 01 Mai 2019 par NONO

@LEO : OK, merci pour les conseils.
C'est marrant car ces forums, en plus d'être des recueils de commentaires, servent aussi comme relais de communication par mail... LOL

le 01 Mai 2019 par LEO

@ NONO:

Panorama est un album disons plus 'arty' et aventureux que Shake It Up qui commence à lorgner vers un son de plus en plus poppy mais avec des compos très convaincantes tout du long et dont la prod possède un son naturel et pas encore lisse et très synthétique comme sur Heartbeat City.
Shake It Up est un album plus facile d'approche mais tout à fait valable et très recommandable, mais je trouve qu'il y a plus de prises de risque et de surprises sur Panorama et personnellement c'est sans doute mon préféré de tous les albums des CARS si je devais n'en retenir qu'un seul. il garde le côté 'rock' des deux premiers albums mais apporte aussi une touche moins conventionnelle dans ses arrangements.
Si tu aimes la new wave avec un aspect un peu plus 'anguleux' et 'expérimental' (mais point trop non plus), opte pour Panorama en premier, sinon si tu préfères rester en terrain connu et plus balisé, alors commence par Shake It Up.
En fin de compte, je te conseille les deux car de mon point de vue ils sont d'égale qualité sur leur longueur (tout comme l'était également le premier album éponyme).
Pour Candy-O, perso je le trouve plus inconsistant. De très bonnes choses en côtoient d'autres beaucoup moins réussies. Panorama reprend certains sons et expériences de Candy-O mais de manière plus convaincante de mon point de vue.
Donc pour l'ordre de découverte: 1. Panorama, 2. Shake It Up, 3. Candy-O.
Ah! et si tu ne connais pas le sous-estimé Door To Door (dernier album des CARS avec le regretté Benjamin Orr), essaie de jeter une oreille dessus un de ces jours car même s'il n'est pas aussi réussi que les albums que j'ai cités, plus avant, je le trouve bien plus agréable à l'écoute que Heartbeat City.

le 01 Mai 2019 par LE KINGBEE

@Nono

Je te conseille le premier disque et "Candy-O" malgré les notes que j'ai attribuées.

@ Leo

Il y a plusieurs paradoxes dans cette chronique. D'une part, j'ai pris en compte la notoriété du disque, je précise bien qu'il est considéré par la critique comme le joyau du groupe. Je n'ai jamais été un grand fan de Mutt Lange et encore moins de la période eighties et MTV que je trouve artificielle.
D'autre part mes champs d'action sont le Blues, la Soul, le Rock et ce qu'on appelle le gros son 70, de ce fait il est possible que ce genre de chroniques ne collent pas à la réalité et soient en opposition par rapport aux spécialistes New Wave ou du son Eighties.

Pour ce qui est de la chronologie, je ne chronique que les disques ou CD que j'ai à disposition, c'est à dire sous la main. Je me refuse à m'impliquer dans le MP3, MP4 ou FLAC. D'autre part, hormis des petits groupes ayant sorti 2 ou 3 disques, j'ai rarement à disposition la discographie complète d'un artiste. Et puis très honnêtement, chroniquer 25 disques de Champion Jack Dupree ou de BB King me parait gonflant à titre perso.

Pour les Cars, par exemple, je suis persuadé qu'un autre chroniqueur pourra apporté sa contribution et un avis divergent par rapport à mes chro.

Bien à vous 2

le 01 Mai 2019 par NONO

@Leo : Shake it up, Candy-O et Panorama, ce sont les albums des Cars que je ne connais pas encore mais que je serais curieux de découvrir. Ah si... il n' y a que 2 titres parmi ces albums que je connais, et que j'aime d'ailleurs beaucoup : "Touch & Go" et "Since you're gone".
Parmi ces 3 albums, dans quel ordre me conseillerais-tu de les écouter ?
Panorama par exemple est souvent décrié par les critiques mais des quelques extraits que j'ai écoutés, cela me semble plutôt intéressant !

le 01 Mai 2019 par LEO


Tiens ! alors que je pensais que LE KINGBEE choisirait de chroniquer la discographie de THE CARS dans l'ordre chronologique tel qu'il avait débuté, voilà-t'il pas que Heartbeat City déboule sans prévenir alors qu'il y avait pourtant pièces de choix avec les excellents Panorama et Shake It Up (qui restent mes préférés des CARS avec l'album éponyme). quoiqu'il en soit, voici mon avis sur ce cinquième 33t de la bande à Ocasek.
Je n'ai jamais vraiment apprécié cet album trop surestimé pour ce qu'il est. c'est à dire, un disque certes truffé de hits-singles, mais aussi vraiment très surfait de par sa production aseptisée et horriblement estampillée mid-eighties !
La mise en son de Robert John « Mutt » Lange était peut-être rutilante en 84 bien que personnellement elle n'était déjà pas à mon goût à ce moment là, mais je trouve qu'elle a surtout pris un sacré coup de vieux avec tous ces sons gadgets de l'époque, ces synthés par trop envahissants et ces boîtes à ryhtmes ou batteries électroniques rigides alors que le kit habituel de batterie de David Robinson convenait très bien. je n'aurais pas été contre quelques pistes de boîte à rythmes sur un ou deux titres, mais là sur tout un album du groupe, ça fait un peu too much, d'autant que le producteur a choisi de privilégier les claviers par rapport aux guitares, particulièrement en retrait sur ce disque !
Même la basse rutilante de Benjamin Orr s'est effacée au détriment de parties de basse-synthé comme sur "Hello Again", "Looking For Love" ou Drive !
Non, je n'aime pas le son « Mutt » Lange qui avait déjà standardisé le rock AOR de Foreigner sur le 4 et le hard poppy de Def Leppard dès Pyromania (il s'était montré bien plus discret sur leur deuxième effort High 'n' Dry et également sur le Highway To Hell d'AC/DC).
Qu'en est-il des compos ?
"Hello Again" qui ouvre l'album est plutôt sympathique avec son côté bondissant et festif, mais les synthés trop proéminents donne un côté plastique désagréable et dans le genre rock poppy je préférais carrément "Shake It Up" qui avait au moins le mérite d'avoir un son plus naturel et de garder un pied dans le rock.
"Looking For Love" est anecdotique. pas désagréable, mais aussitôt écouté, aussitôt oublié.
"Magic" a un peu plus de punch avec son riff de guitare répétitif, mais la prod et les choeurs presque artificiels donnent un aspect vraiment trop lisse et sans aspérité.
"Drive" est une jolie ballade chantée par le bassiste, mais là aussi je n'y trouve pas vraiment mon compte à cause de ces sonorités trop froides et synthétiques pour un groupe de pop-rock (à l'inverse d'un disque de Gary Numan ou Kraftwerk où la profusion de synthés ne me pose aucun problème, car celà colle parfaitement avec le style et les compos).
Bien que le morceau ne soit pas extraordinaire, "Stranger Eyes" (avec toujours le regretté Ben Orr au chant) aurait pu être sympa sans ce son 'synthé-voice' ringard qui fout tout par terre.
"You Might Think" a beau avoir été diffusé maintes fois sur les ondes et sur le petit écran (via son clip vidéo), j'avoue que la compo est toujours aussi aguicheuse et bien fichue, mais celà dit je n'ai jamais eu d'affinité particulière pour ce morceau qui a fait un carton tout à fait justifié mais dont je ne suis pas friand.
Le bassiste reprend le micro pour "It's Not The Night" où les synthés côtoient des riffs de guitare un peu plus 'hard'. ça se laisse écouter gentiment mais c'est tout. ce son stéréotypé me gonfle sur toute la longueur d'un 33t.
Sur "Why Can't I Have You" et "I Refuse" le groupe est quasi-transparent. si ce n'était la voix reconnaissable de Ric Ocasek, ça pourrait être signé de n'importe quel combo new-wave/synth-pop des années 80 style A Flock Of Seagulls, je n'y verrais aucune différence. attention, je ne dénigre pas ces derniers qui au demeurant, ont fait quelques compos bien sympa à leurs débuts, mais juste que j'ai le sentiment qu'avec cet album les CARS se sont perdus en chemin par l'entremise de leur producteur, qui a gommé toute excentricité dans le style et la musique des Bostoniens.
Les membres du groupe ont d'ailleurs eu quelques difficultés avec les méthodes d'enregistrement de Robert John « Mutt » Lange, dont le travail laborieux s'étala sur six longs mois, et bien qu'ils aient fait un véritable carton avec cet album, ils n'ont plus souhaité retravailler avec lui par la suite (leur suivant sera co-produit par Ric Ocasek et Greg Hawkes).
Finalement, la compo la plus remarquable et le plus à ma convenance sur ce disque est le magnifique morceau-titre "Heartbeat City" qui referme l'album. pour une fois, la production trop clinquante de « Mutt » Lange n'a pas dénaturé ce morceau atmosphérique, qui reste pourtant à domninante synthétique mais qui a le mérite de respirer là ou les autres compos sont trop surchargées inutilement.
Pour moi c'est clair, ce cinquième LP des CARS est celui que j'écoute le moins. même Candy-O que je trouve très inconstant dans sa qualité me plaît davantage que ce Heartbeat City trop imprégné par les mid-80's.













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