Je voudrais pointer la contradiction de la revue de JASPER LEE POP : dire en 1ère moitié que c'est vu et revu pour dire dans la seconde moitié qu'on ne peut pas s'en passer. C'est difficilement possible. Quand un AC/DC joue le même titre depuis 50 ans on trouve ça effectivement chiant et on se contente des vieux albums. La seconde moitié de la revue montre que ce n'est pas le cas ici. Parce qu'évolution il y a selon moi : les ambiances sont plus planantes, les parties métal sont moins agressives à l'image d'un Maynard James moins vociférant, les montées en tension et les parties progressives sont plus nombreuses. Je trouve qu'il y a accentuation, concentration même, de l'univers esthétique des albums précédents et qu'ici, cette esthétique m'apparait plus pensée et travaillée pour donner un album d'une grande homogénéité. Quand les intermèdes sonores ne sont pas comptés comme partie intégrante de l'album par JASPER LEE POP alors que je les trouve non accessoires, nécessaires à la construction de cette esthétique je pense qu'on n’a pas (encore) saisi la portée de cet album comme j’ai pu la saisir. Je me trompe peut-être mais tant pis j’y prend plaisir. Dans la continuité de cette idée, le débat sur le packaging m'agace: je n'ai pas acheté un maxi single de pop musique avec 2 refrains et 2 couplets, et je n'ai pas peur des mots, j'ai acheté une œuvre. On peut trouver ça ridicule, ne pas le voir comme on a trouvé les Fauves et les Impressionnistes ridicules en leur temps. Donc comme pour tout autre artiste des arts plastiques, je plonge pour posséder l'objet. Je suis un vieil amateur qui aimait manipuler les vinyles durant mes écoutes alors ici je retrouve le même plaisir, décuplé par un bloc musique + artwork unique. Le prix ? Pour moi il n'y a pas débat, ça dérange qui quand la musique est disponible par ailleurs pour rien, comme le prouve JASPER LEE POP.