Hey ! DIRE STRAITS, chapitre IV. Résumé des chapitres précédents : succès bluesy surprise à la fin des 70's, puis tentative rock à la SPRINGSTEEN pour le moins hasardeuse au début des 80's... En septembre 1982 sort "Love Over Gold", qui laisse de côté la romance pop du précédent album pour s'aventurer en terre inconnue. Le groupe flirte vers le rock progressif, et pour quel résultat, tonnerre de Brest !
Mais procédons par ordre. Focalisons-nous d'abord sur la face B, qui comprend 3 morceaux d'une réelle envergure (entre 5 et 8 minutes) : "Industrial Disease" est frais, avec sa session claire de claviers et le réel talent de parolier de MK ; la chanson-titre est une douce ballade amoureuse et se savoure sans concession par la présence judicieuse de marimbas par Mike Mainieri ; "It Never Rains" démarre calmement pour se transformer en véritable marathon où se mêlent orgue, guitares, basse et batterie.
Maintenant la face A, qui contient deux monstres : "Private Investigations", qui débute par un synthé tout en progression, laissant place à un piano et une guitare sèche, la voix obsédante de Knopfler en prime. Un final électrique en apothéose couronne le tout... un ovni, en fait. Et enfin, le légendaire "Telegraph Road", qui sur 14 minutes 20 dévoile le meilleur de DIRE STRAITS, toutes guitares dehors, claviers omniprésents, basse et batterie qui se déchaînent, le tout sans relâche... Pour faire court, un élément venu d'ailleurs.
Quand nos rockeurs anglais de DIRE STRAITS se la jouent PINK FLOYD, ça fait des étincelles. "Love Over Gold" pourrait être considéré comme le "Wish You Were Here" des années 1980. En tout cas, t'as devant toi l'autre chef d'oeuvre du groupe avec "Communiqué" de 1979. Trois ans plus tard, les STRAITS sortiront "Brothers In Arms", avec le succès que l'on sait...
Morceaux favoris : Telegraph Road, Private Investigations, la chanson-titre.