Un Can qui présente une facette plus rock encore que sur Monster Movie, avec des guitares acérées pour du Can, en témoigne l'ouverture Butterfly presque hard.
On retrouve la mélancolie sur Thief, qui préfigure et dépasse allégrement "Mary, Mary So Contrary" sur Monster Movie, le rock'n roll assumé de "Nineteen century Men", la transe format court de "Uphill" et le coté posé sur "Little Star of Bethlehem", presque hip/hop avant l'heure ou Malcom Mooney déclame sur la guitare de Michael Karoli qui laisse la part belle au chanteur/ sculpteur. On peut d'ailleurs trouver une version alternative d'une durée de 12 minutes sur un hébergeur de vidéos bien connu.
Parlons en justement de ce personnage atypique qu'est Malcom Mooney ! Il remplie parfaitement son rôle, parfois irritant effectivement sur "Man Name Joe", plein de feeling sur "Little Star of bethlehem" ou encore d'une justesse incroyable sur "Thief". Can a eu de la chance d'avoir en son sein, deux chanteurs très différents, l'un avec sa voie écorché et son feeling black, l'autre plus sensuel, qui susurrerait presque, mais tout deux excellents dans leur registre. A vrai dire, la seule chose qui semblerait les rapprocher serait l'effet de la musique développé par Can sur leur esprit, sensible à la folie en tout genre.
Par contre je suis en désaccord sur la chronique sur quelques points, je trouve au contraire, que c'est l'un des albums les plus accessible de Can, d'une part par son coté rock plus prononcé, et son psychédélisme moindre qui coupe la plupart des délires inhérents à Can qui lui permet de se maintenir dans un format court (8 minutes pour la chanson la plus longue).
Pourquoi l'avoir classé dans "compilation" également et non pas dans "album" ?
Note réelle 3,5/4, mais arrondie à 4.