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KRAUTROCK/PSYCHé  |  COMPILATION

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ALBUMS STUDIO

1969 2 Monster Movie
1971 3 Tago Mago
1972 1 Ege Bamyasi
1973 2 Future Days
1974 1 Soon Over Babaluma
1975 1 Landed
1976 1 Flow Motion
1977 1 Saw Delight
1978 Out Of Reach
1979 Can
1989 Rite Time

B.O FILMS/SERIES

1970 2 Soundtracks

ALBUMS LIVE

1995 The Peel Sessions
1999 Music Live (1971/1977)
2021 Live In Brighton 1975

COMPILATIONS

1976 Unlimited Edition
1978 Cannibalism
1981 Delay 1968
1992 Cannibalism 2
1994 Cannibalism III
2012 The Lost Tapes
2017 The Singles

ALBUMS TRIBUTE

1997 Sacrilege
 

- Style : Heldon
- Membre : Traffic
 

 Spoon Can (3130)

CAN - Delay 1968 (1981)
Par WALTERSMOKE le 23 Janvier 2015          Consultée 2644 fois

En 1979, CAN arrête les frais après un dixième album clairement dispensable. L'aventure s'arrête pour l'un des plus grands groupes de krautrock, qui n'a pas su éviter le piège de la déliquescence musicale. Les fans n'ont même pas eu un dernier baroud d'honneur. Non, CAN a fini par être moyen et l'a été jusqu'au bout.

Mais, fort heureusement, après une année 1980 vierge de toute publication, sort en 1981 une pièce qui ne manque pas d'attirer l'attention, et pas seulement à cause de sa pochette aux couleurs criardes. Delay 1968. Rien que le titre de ce nouvel album de CAN intrigue, fait se poser la question de ce qui peut bien attendre celui qui s'y penche. Le dos de la pochette répond à la question : il s'agit d'enregistrements de CAN effectués entre 1968 et 1969 et qui sont publiés une douzaine d'années plus tard – d'où le chiffre titre. Quant au 'Delay', il s'explique par le fait que les 7 compositions ici présentes devaient à l'origine former le premier album de CAN et sortir en 1968. Cependant, personne n'en voulait, ce qui a forcé le groupe à sortir un disque différent et légèrement plus accessible. L'Histoire a donc fait de Monster Movie le premier album de CAN, et non Delay 1968. L'impact aurait-il été le même si ce dernier était sorti à temps ? Pour le savoir, donnez-moi un Tardis pour aller dans un Univers parallèle, merci.

Delay 1968 révèle un peu plus le CAN des années 60, avec Malcolm Mooney accompagnant au chant le noyau teuton. Le moins que l'on puisse dire, c'est que Spoon Records a bien fait de le sortir, même avec un délai, car ç'aurait été dommage de passer à côté d'un tel album. Les transes concrètes, la puissance de la section rythmique, le chant halluciné de Mooney. tout y est, vous êtes bien chez CAN.
Delay 1968 n'est pas seulement un disque qui fera plaisir aux amateurs de Monster Movie, il contient suffisamment d'éléments pour se faire remarquer, et en bien, par le public de 1981. En première ligne, il convient de citer "The Thief", complainte présentant une musique des plus mélancoliques (peut-être la plus émotive chez CAN), portée par un chant investi. D'ailleurs, ce morceau ne manquera pas d'impacter sur la scène alternative de l'époque et même plus. En témoigne entre autres la reprise de RADIOHEAD une décennie plus tard. Mais Delay 1968 ne se résume pas qu'à ce morceau.En atteste "Butterfly", entrée en la matière des plus marquantes bien qu'un peu angoissante. "Nineteen Century Man" ne dépareille pas non plus, avec une folie vocale que Mooney dissimule à peine, et "Little Star of Bethleem" où le même chanteur se lance dans une déclamation qui se mute en chant aussi maîtrisé qu'intense et déchaîné. Le noyau teuton, pour sa part, ne se prive pas de réaliser une musique en phase avec son chanteur, formant une synergie redoutable, ne laissant les feux de la rampe ni à l'un ni à l'autre.

Delay 1968 est cependant l'un des disques les plus exigeants de CAN. La musique du groupe, bien que bonne, est plutôt sèche et aride (on comprend la frilosité des maisons de disques), et la production ne fait rien pour arranger les choses. Mooney peut également être source de rejet, en témoigne "Man named Joe", tout bonnement insupportable. Dans l'ensemble néanmoins, il n'est pas besoin de faire preuve d'un grand courage musical pour aborder Delay 1968, mais simplement d'un intérêt pour une musique déjà bien inclassable.

Note réelle : 3,5/5

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   WALTERSMOKE

 
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- Holger Czukay (basse)
- Michael Karoli (guitare)
- Jaki Liebezeit (batterie)
- Irmin Schmidt (claviers)
- Malcolm Mooney (chant)


1. Butterlfy
2. Pnoom
3. Nineteen Century Man
4. The Thief
5. Man Named Joe
6. Uphill
7. Little Star Of Bethleem



             



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