Ah non, Erwin, j'aime beaucoup "Sing to me Mama" mais le must sur cet album (le seul que je n'ai jamais acheté de Karen Cheryl, chanteuse qui ne m'a jamais véritablement convaincu, ni séduit), c'est incontestablement "There's a sweet melody" ! Ce morceau tentateur, je lui jalouse au nom de toutes ses aînées françaises qui se sont risquées au disco avec plus ou moins de réussite. Je retrouve des intonations pré-Kim Wilde sur cette sensuelle mélodie qui me parait plus adulte que tout le reste. Et j'accroche assez à la ballade "Hold on" de très bonne facture aussi. Le reste m'indiffère, d'autant qu'il y a des morceaux comme "Like a movie" où je me demande si elle était présente pendant l'enregistrement ou si on l'a juste priée de bien bosser la choré, exercice où je l'ai toujours trouvée plutôt gauche et poussive...
Après avoir lu cette chronique (extrêmement bien troussée au demeurant), je suis mitigé. J'étais assez agréablement surpris et curieux de tomber ici sur une critique d'album de Karen Cheryl (même si Dorothée y avait précédemment eu droit) et finalement, ça a eu l'effet inverse sur moi et donné plutôt l'envie de moins m'attarder sur la disco de Sheila.
Trop de précautions d'usage, de mises en garde rhétoriques ici et là et de second degré comme si le lecteur ne pouvait que s'affliger ou se bidonner de voir un Erwin avouer un amour honteux et contre-nature de jeunesse, jeunesse qui en serait bien sûr la seule responsable. La grosse différence avec Marco et sa Dorothée, c'est que lui ne me semble pas avoir ressenti le besoin de recourir à l'autodérision pour justifier sa petite faiblesse qui, du coup, n'en est plus une. Mais je me dis que beaucoup doivent partager le sentiment d'Erwin, "ok pour répertorier MÊME Karen Cheryl dans la base de données à condition de bien la distinguer de ce qui est légitime et noble". Du coup, je me demande si dire du bien des albums de Sheila sans détour la réhabilite un peu ou ne la plombe pas davantage auprès de ses éternels et très suffisants détracteurs... ;)