Très torturée comme électronique. Parfois hostile. Mais ô combien fascinante. "Eraserhead" et "Alien" en musique : ça s'appelle "Cords".
Cet album + le quatuor fondamental de Peter Gabriel ("Scratch" en 78, "Melt" en 80, "Security" en 82 et "Plays Live" l'année suivante) suffisent à démontrer l'importante du discret Monsieur Fast au sein de la scène avant-gardiste. Un des rares à savoir reproduire des sons d'instruments traditionnels à partir de claviers. Claviers dont les sons affichent toujours une résistance opiniâtre face à la cruauté du temps qui passe. Oui. Dans un avenir lointain, on écoutera encore avec passion la symphonie noire de "Cords", les cornemuses de "Biko", les flûtes de "The Rhythm Of The Heat" et "Wallflower", les fantaisies prog dark et power pop de "White Shadow" et "On The Air".
Bien vu la ressemblance entre "Terra Incognita" et KING CRIMSON. Ce morceau semble, sans le vouloir, annoncer le fabuleux "The Sheltering Sky" sur "Discipline".
