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Wire
A Bell Is A Cup... Until It Is Struck
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le 02 Mars 2020 par LEO


@ STREETCLEANER

Non franchement, à aucun moment je n'entends les intonations de Morrissey dans le chant de Colin Newman dans cet album de WIRE (ni dans aucun autre du reste !), pas plus que je n'y décèle une trace sonore d'Echo & The Bunnymen ! non vraiment, pour ma part le seul petit rapprochement stylistique serait avec New Order, sans doute dû au fait que les synthés ont pris un peu plus d'importance à cette période chez WIRE et que ces derniers ont donné un aspect electro-pop à leurs compos mais c'est tout. sinon on reconnaît très bien la patte du groupe et Colin Newman a comme à l'accoutumée un chant très monocorde mais fort reconnaissable (pas de risque de le confondre avec quelqu'un d'autre). j'ai toujours trouvé le chant de Morrissey très emprunté, ampoulé, maniéré, alors que celui de Colin Newman est flegmatique, impassible, détaché. les deux sont tout autant identifiables mais vraiment différents. personnellement je préfère de beaucoup la voix de Colin Newman, qui même si elle n'a rien d'exceptionnel, possède un certain charme, une douceur et une élégance naturelle.
Quand à savoir si WIRE aurait pu conquérir le public des Smiths ou Echo & The Bunnymen, c'est une autre histoire. de toute façon le succès moindre de WIRE peut s'expliquer aussi du fait que la formation n'a jamais eu d'image qui faisait vendre comme The Smiths & Co. ils n'ont jamais eu une figure 'charismatique' ou à même d'attirer le grand public parmi leurs membres et je pense également que leur musique a toujours été plus hermétique, confidentielle. mais bon, quoiqu'il en soit WIRE a toujours le mérite d'exister à l'heure actuelle et de faire paraître à intervalle régulier des albums convaincants, sans se préoccuper de la concurrence.

le 29 Février 2020 par STREETCLEANER

@LEO

C'est surprenant que tu n'entendes pas un peu Morrissey dans cette manière de chanter de Newman, c'est aussi ce qui fait de cet album un album un peu à part dans leur discographie. Pour Echo & the Bunnymen tu entendras bien le son de leur guitare sur la réinterprétation de "Finest Drops" (sur l'album suivant IBTABA) et dont la chro sortira un de ces quatre. On sera au moins d'accord sur la qualité de cet album.

Pour la petite histoire j'avais fait écouter il y a quelques temps cet album à des passionnés de musique de ces années-là (post-punk, new wave etc) et il en ressortait que :
- j'avais toujours la même réflexion sur les SMITHS
- ces personnes ne connaissaient pas cet album, et pas très bien WIRE, essentiellement les albums Pink Flag et le fameux 154
- elles ont toutes adoré cet album

Evidemment la musique n'est pas similaire à celle des SMITHS, c'est pourquoi j'avais précisé "Si j’évoque ces deux groupes ce n’est pas parce qu’il s’agit d’une musique identique à ce qu’ils faisaient alors mais parce que cet album est à même de conquérir leurs publics" (j'aurais dû le souligner et le mettre en gras lol).

S'agissant des harmonies vocales il est certain qu'elles sont partagées, c'est la raison pour laquelle j'avais précisé "divers" dans les crédits du line-up.


le 28 Février 2020 par LEO


Oui je suis bien d'accord, A Bell Is A Cup... Until It Is Struck est un grand disque de pop-rock arty en dépit de son enrobage sonore millésimé qui ancre vraiment le tout dans son époque. heureusement, cet habillage estampillé 'fin des années 80' ne parvient pas à gâcher toutes ces superbes compos car la production de Gareth Jones (comme sur l'album précédent) ne mise pas tout là dessus et elle reste assez aérée au final.
Contrairement à STREETCLEANER, je ne rapprocherai pas du tout ce WIRE cuvée 88 d'Echo & The Bunnymen ou encore moins de The Smiths qui faisait une pop-rock radicalement différente (bien plus inspirée par la pop des sixties et le glam rock des 70's tout en y injectant une légère touche post-punk) et avec des chanteurs en complète opposition (Morrissey avec son style et son élocution plutôt grandiloquente et extravertie, et Colin Newman qui met bien plus de distance et de nonchalance dans son chant qui sonne presque par moments comme Hugh Cornwell des Stranglers). non, la musique de WIRE de la fin des années 80/début des années 90 est bien plus dans l'esprit de l'electro-pop telle que la pratiquait New Order depuis la fin'82-début'83, mais d'une manière bien plus insolite et personnelle chez WIRE (ce qui aura pu dérouter quelque peu l'auditeur lambda malgré le caractère tout à fait abordable de ces compos).
Si la musique contenue dans The Ideal Copy était plus accessible que celle des trois premiers albums de la formation à la fin des années 70, le groupe ne pouvait s'empêcher d'y ajouter quelques compos plus expérimentales alors que dans A Bell Is A Cup... il n'y a plus aucune trace de titres abrasifs, mais cela ne signifie pas pour autant que WIRE tombe ici dans la facilité et la prévisibilité. le groupe garde son identité et il n'y a tout juste que l'énigmatique "A Public Place" qui donne dans l'étrangeté avec ce mélange entre sérénité (pas de rythmique, le chant de Colin Newman proche mais détaché, plus de doux arpèges de guitare et une simple nappe de synthé en fond) et un côté un peu bizarre et inquiétant (des riffs de guitare distordus sortis de nulle part ainsi que des bruitages divers disséminés ici et là).
STREETCLEANER a raison, il n'y a ici aucun titre secondaire ou de trop. toutes les compos se valent mais chacune a son particularisme. toutefois, si je devais en détacher quelques unes à titre personnel, celles-ci seraient: "The Queen Of Ur And The King Of Um", "Free Falling Divisions", "It's A Boy", "Kidney Bingos", "Follow The Locust" et le final "A Public Place".
À noter que les passages chantés avec une voix grave (« I can't wait to see the doctor ») dans l'entêtant "Follow The Locust" ne sont pas assurés par Colin Newman mais par Graham Lewis qui s'occupe également du chant principal sur "The Finest Drops" !
5/5 sans discussion possible.

le 27 Février 2020 par RICHARD


Un très bel exemple de comment passer au tamis de son talent ses influences musicales, pour ne pas dire celles dans l'air du temps.













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