J'étais passé complètement à côté de la prise en considération bienvenue de Mireille MATHIEU sur FP. Ça ne pouvait être qu'à l'initiative de notre si éclectique Marco (quoi que l'analyse du répertoire de DAVE sous la plume d'Erwin, c'était aussi inattendu que réjouissant). Et ça m'a fait tellement de bien de lire une chronique bienveillante, fraîche et argumentée sur une chanteuse "bien de chez nous" puisque j'en étais resté à un déferlement de commentaires aigres et redondants sur une autre artiste "bien de chez nous" qui serait pressentie pour reprendre du PIAF lors de la cérémonie d'ouverture des J.O...
PIAF, c'est justement le modèle et la référence absolue de Mireille et c'est pas franchement sur ce créneau qu'elle m'a le plus séduit (comme ici sur "Ne parlez plus"), je la préférerai plus tard dans des interprétations plus nuancées et personnelles de grandes chansons d'amour mélodiques, notamment dans les 70'. Donc, là, respect, la MATHIEU débarque, elle a clairement sa carte à jouer mais c'est pas ce que j'ai envie d'écouter, à l'exception du "Celui que j'aime " où l'on reconnait bien la patte d'Aznavour qui convient parfaitement à la tonalité véhémente de la demoiselle.
Marco, même si "Mon Crédo" (N°1 des ventes de 45t en 1966) fait en effet figure de ticket gagnant prestigieux pour la débutante, elle se classe aussi N°3 à ce même Top annuel avec "Qu'elle est belle" (et N°24 avec "Viens dans ma rue"). Et quand on sait qu'à la 2e place de ce Top des ventes 66, c'est encore Mireille qu'on retrouve avec son 4e EP (l'excellent "Paris en colère", absent de ce premier album), on est face à un tir groupé assez inouï.
"à l'heure du plein boum yéyé" : je dirais au contraire qu'en 66, le yéyé s'éteignait (même si ses figures de proue se maintiendront au haut de l'affiche) et c'est pour ça que des talents si divers vont émerger (MATHIEU, POLNAREFF, DUTRONC, DASSIN...)
J'apprends grâce à toi que Mireille MATHIEU jurait comme un charretier avant de devenir l'incarnation de l'oie blanche sous De Gaulle, Pompidou, Giscard, Mitterrand... et j'ignorais que JOHNNY avait regretté d'avoir quitté STARK.
Bonne chronique, Marco , j'espère que tu vas poursuivre l'oeuvre mathieusienne (les morceaux de Michèle TORR que j'aime sont nettement moins nombreux).
