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Le 28 Août 2004


The CLASH - LONDON CALLING

J'ai écouté ce disque y'a trèèès longtemps, et ça m'avait pas du tout plu. Mais vu que depuis, mon oreille musical a un peu évolué, il faudrait que je le réécoute maintenant.

Donc question : quand on parle de reggae sur ce disque, c'est du reggae au sens Joe Jackson, positif, bien dynamique ? Ou Police, donc plus mélodique ? Ou alors du reggae avec un chant punk bien batard et un niveau technique limité (punk donc ^_^), comme on peut en trouver dans le ska-punk (même si ça n'aura rien à voir bien sur).

Et sinon, ma dernière parenthèse amène une autre question : est-ce que les Clash sont les précursseurs de ce qui sera utilisé plus tard par les groupes américains, le mélange ska + punk ?

David





Le 28 Août 2004 par ZIGGY

Procédons par étapes.
Tout d’abord, rien que par son statu « culte », London Calling mérite quelques écoutes attentives. Et j’oserai même dire qu’on ne peu prétendre bâtire une discothèque pop/rock digne de se nom sans lui.

En suite, pour précise l’emplois du terme reggae, c’est une musique assez présente sur tout l’album mais seul Revolution Rock (aussi mal nommée que Jimmy Jazz lol) s’apparente vraiment à cette catégorie, et ça n’a rien de la douceur pop de la bande de Sting qui la caractérise, les Clash offrant plutôt un rythme assez fort et des vocaux énergiques. Ces vocaux ne sont d’ailleurs pas très punk. Comme toujours chez les Clash (hormis sur le premier album) la face punk est distillée aussi parcimonieusement que les autres musiques. On a donc jamais affaire à quelque chose de vraiment minimaliste (ni « mal joué » ou braillard) comme on pourrait l’attendre d’un groupe punk traditionnel, mais tout au plus à une certaine rage dans l’interprétation et le timbre râpeux de Joe Strummer (moi j’appel ça être poignant…).
Il faut bien se mettre en tête que London Calling n’est pas un album de punk-rock, même si il peu toujours être rattaché « culturellement » à une frange politiquement (et musicalement) ouverte du mouvement punk. Les Clash de toute manière bien au delà de toute définition politique ou musicale avec cet album, il serait difficile d’encrer une telle variété dans un mouvement précis. C’est bien pour ça qu’on a dit à maintes reprises qu’il avait marqué la fin du punk(-rock) au profit d’une musique mondialiste qui n’est pas sans évoquer le troisième album de Peter Gabriel (entre les diversité, les paroles, et le Biko final).

Pour ce qui est du rattachement au ska… C’est une musique que je connais finalement assez mal mais même si les Clash s’en réclament elle me semble assez peu présente (moins que sur les albums de Joe Strummer avec les Mescaleros). Ce serait me semble il à voir dans la facette festive qui ressort par instants des les rythmes et les cuivres de London Calling, mais sans être vraiment dominante dans une chanson (on peut tout de même citer une nouvelle fois Revolution Rock ou ces éléments sont bien présents, tout comme sur Wrong Em Boyo ou The Right Profile). De la même manière on sent pointer régulièrement des influences blues, rockabilly et d’autres musiques en grand nombres, mais il serait bien difficile de les identifier clairement. Et c’est il me semble ce qui fait tout le mérite d’un tel album (et cette remarque vaut également pour Sandinista malgré ses différences). Par contre ce coté plus ou moins délirant de ces deux albums et ce croisement musicale qui les caractérise est bel et bien l’influence de certains néo-punk (je dis ça parce que j’ai du mal à parler de punk après 1980), à commencer par NoFX sur White Trash où la recette est employée de manière plus violente mais finalement pour une ambiance semblable (on notera au passage l’histoire de Johnny Appleseed que Joe Strummer chantera également en 2001, preuve de la parenté de pensée). N’oublions pas non plus dans ces influences que le discours humaniste (moderne) construit par l’album compte au moins autant que la musique elle même.

Voilà, j’espère que cela éclaire un peu sur la manière dont London Calling peu se placer au milieu d’autres musiques, par ses influences et l’influence qu’il a eu. Quoi qu’il en soit on ne peu que constater la belle réputation qu’a gardé ce disque après 25 ans.





Le 17 Octobre 2006 par ZARDOZ (visiteur)

Moi aussi, j'ai commencé par haïr ce disque...offert à Noël par un ami, il y à de ça 7 ans, j'ai bien failli revendre le disque tant il ne me plaisait pas. Il y avait juste "Death or glory", "London calling", "Train in vain" et "Rudie can't fail" que j'aimais...
Un an plus tard, je le réécoute : toujours rien...
Encore un an (à peu près, on va pas chipoter) : révélation. D'un coup, j'adhère à l'univers de ce disque. Sans doute une plus grande culture musicale, entre temps, je m'étais mis au reggae, à Police, à "Sandinista !" des mêmes Clash. Bref, les 65 minutes passent aussi facilement que le truc de Brando après la scène du beurre, dans "le dernier tango à Paris" (excusez pour l'allusion vulgaire).
Un des plus grands disques de tous les temps ? Oui. Le meilleur ? Du punk, oui. Du rock, non. Mais de peu. De si peu.
En tout cas, et ce malgré la magnificence de leur premier disque, le meilleur des Clash.








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