À l'époque de sa parution, je n'ai prêté qu'une oreille distraite à Clockwork Angels, sans doute parce qu'à partir de 1996 je n'ai plus retrouvé chez RUSH d'album aussi fort que Counterparts et d'autre part parce que l'univers du groupe ne m'attirait plus à ce moment là.
5 ans plus tard, je redonne sa chance à Clockwork Angels et il m'apparaît que cet album est le plus réussi du trio depuis Test For Echo (qui ne m'a jamais emballé).
Globalement, les compos sont bien plus accrocheuses que sur les 3 dernières livraisons de la formation (je ne compte pas le EP Feedback qui ne comportait aucune composition du trio et uniquement des reprises d'autres groupes).
Si les musiques et les mélodies sont donc convaincantes dans l'ensemble, en revanche j'ai du mal à les mémoriser, phénomène récurrent depuis Test For Echo inclus, comme si RUSH ne parvenait plus à pondre des thèmes évidents malgré le sentiment de déjà entendu à de nombreuses reprises.
La prod, bien qu'assez puissante et plutôt compressée, revient à quelque chose de beaucoup plus raisonnable et supportable pour les oreilles, même si j'aurai préféré un son plus aéré pour permettre à la musique de mieux respirer.
Le mix fait la part belle à la guitare d'Alex Lifeson mais on peut toutefois entendre quelques discrètes parties de claviers et une section de cordes de temps à autre.
Pour moi Clockwork Angels ne vaudra jamais Counterparts, de par son caractère moins évident mais celà dit, il est très recommandable et si jamais il devait rester comme le dernier album studio du trio Canadien, il en serait un fort honorable testament.