C'est vrai qu'on les a comparées aux Ramones. Mais là, ça relève de la pathologie mentale directement liée à l'obsession maladive de voir se répéter une époque définitivement révolue.
Mais qu'on se souvienne aussi que l'album de Steve Estatof avait été décrit dans R&F comme un retour à l'esprit punk originel, et on obtient un indice supplémentaire...
Loser est sympa et dans le clip, la chanteuse est mignonne. Le reste du disque n'a aucune importance et ne mérite ni louanges, ni haine. Aucune émotion, dans un sens ou dans un autre, ne peut vraiment se dégager face à ce type de produit. C'est une perte de temps et d'énergie qui ne sert à rien.
Maintenant, je reste persuadé que la démarche de ce groupe (et des autres du même style) est assez sincère. Le niveau musical est celui d'un groupe lambda du bistro du coin à la fête de la musique, avec un effort louable (mais vain) pour proposer des compos originales. Est-ce que ça méritait un disque ? Je crois qu'il faut relativiser : on a vu bien pire. Et de toutes façons, personne n'a acheté.
Au final, ces groupes (Plasticines, Naast, BB Brunes, etc.) ne me dérangent pas tant que l'euphorie passéiste et sectaire de R&F, de Manoeuvre, Eudeline et Ungemuth qui ont porté le truc à bout de bras tout en vomissant sur la disco, la house, la new wave, le metal, le grunge, le prog, le punk actuel, le gothique, et j'en passe.
Du coup, même si la haine à leur égard a parfois un arôme poujadiste anti-parisien, on n'a pas envie de faire une fleur à leurs petits poulains du Gibus.
