Quand j'ai vu cette pochette bleu azur de Mylène échappée de cette cage semi-immergée, je me suis dit "Ah, on va à nouveau changer d'univers !" et ça s'était confirmé, côté musical. On revient à de la pop française et l'électro entre dans la danse, doucement. Ce n'est pas encore le massacre qu'on connaîtra une dizaine d'années plus tard. Ca reste à mon avis d'un très bon niveau et bien maîtrisé.
D'une manière générale, j'ai plutôt bien aimé ce nouvel opus des inséparables Farmer/Boutonnat : Innamoramento, il reste une masterpièce de sa discographie. Après, malgré sa qualité et pour une raison qui m'échappe encore, il m'avait un poil moins accroché que les autres. Pourtant, comme souvent jusque là les musiques servent avantageusement les textes, toujours bien travaillés par ailleurs ! Mais voilà, c'est ainsi.
Ainsi, le dernier album du millénaire engrange une fois encore des tubes ("Optimistique-moi", "Dessine-moi un mouton", "L'âme-Stram-Gram" -ma préférée de l'album-, "Je te rends ton amour"...). Même si l'électro est présente, elle interagit avec les paroles de façon intelligente et franchement agréable ! Ça ne sera pas toujours le cas plus tard. Après, je suis plutôt de l'avis de plusieurs personnes : la fin de l'album traîne un peu en longueur ! Deux ou trois titres en moins, ma foi...
Mention spéciale au grand gratteux Chris Spedding, un talentueux guitariste (mais pas que) qui a accompagné Mylène Farmer sur cette galette ainsi que plusieurs pointures dans sa carrière dont Johnny Hallyday ou encore Robert Gordon, qui sera peut-être chroniqué un jour dans les colonnes de FP (?).