On a inventé les pires bêtises sur cet album, à commencer par la participation de Peter Gabriel à l’écriture des morceaux…affirmation totalement fausse (mais toujours persistante aujourd’hui…elle doit arranger certains) que David a eu la vigilance de ne pas reprendre
Etrange destinée que celle de ce groupe : à 25 ans, ses membres ont déjà leur chef d’œuvre derrière eux alors que leur potentiel artistique est toujours en progression. Le groupe n’avance donc plus, mais va s’appliquer l’espace de deux disques à parfaire et simplifier son style.
De toute la période progressive de Genesis (70 – 77), A trick est le plus accessible, le plus immédiat et, j’insiste, le plus parfait. Pas de temps morts, pas de lourdeurs, pas de « chanson boulet », une homogénéité rare et des compositions qui coulent de sources. C’est l’album-vitrine du groupe.
Néanmoins, je ne fais pas rimer perfection avec chef d’œuvre, et « A trick of the tail » a les inconvénients de ses avantages. A partir de ce disque, la musique n’expérimente plus et, avouons le, devient beaucoup moins excitante. Du bon Genesis indéniablement, mais un disque mineur. Assurément celui par lequel il faut commencer.
PS : En relisant la chronique de David, j’ai cru comprendre que « Selling England » était un chef d’œuvre. Dois-je comprendre que le chroniqueur a changé d'avis en l’espace de deux ans ? :-)