Bonjour,

Effectivement, on dit souvent que la tonalité principale est celle qui commence et finit le morceau. Ce n'est pas le cas ici.

Mon hypothèse : la tonalité en si bémol mineur est indiquée en tonalité principale car elle apparaît en deuxième partie du premier mouvement, ré bémol majeur (première partie du premier mouvement et deuxième mouvement) est sa tonalité relative et si bémol majeur (troisième mouvement) est sa tonalité homonyme. Autrement dit la tonalité principale en si bémol mineur ferait le lien entre les deux tonalités secondaires.

Je vais demander à quelqu'un de plus compétent que moi de confirmer, je vous donne sa réponse d'ici jeudi.

Je rajoute mon petit grain de sel à la réponse (ce n'est pas moi l'expert évoqué par Saska, loin de là! :) )
A ma connaissance, avant Beethoven, la tonalité d'une oeuvre est définie par ses premières mesures. Ce qui se passe après... rien à faire, même la fin.
J'en veux pour preuve des oeuvres comme les symphonies n°34 ou 83 (la poule) de Haydn, qui commencent dans une totalité mineur (sol mineur même pour la 83, on est TRES loin des symphonies usuelles dans cette tonalité...) et terminent sur quelque chose de radicalement différent.

Dans sa première symphonie, Beethoven débute par un accord dissonant qui n'est pas dans la tonalité annoncée. Ce qui avait bien choqué à l'époque. Je n'ai pas connaissance d'oeuvres ayant fait de même avant lui. Après les romantiques suivants ont fait à peu près tout et n'importe quoi...

@Chisptouille:

Okay, donc en gros, ces indications de tonalité dans le "titre" de l'oeuvre ne sont vraiment pas très fiables et ne veulent pas dire grand chose, si j'ai bien compris.

Merci à vous deux de m'avoir répondu:)

Il y a toujours une tonalité principale pour une oeuvre, qui détermine l'armure de la partition. Ici, Si Bémol Mineur, il devrait y avoir 5 bémols à la clé la plupart du temps, donc tous les si, mi, la, ré et sol sont bémols par défaut.
Ensuite, il y a beaucoup de modulations dans la musique romantique (et d'autant plus quand on va vers la musique moderne), autrement dit, des changements de tonalités. Ces tonalités sont obtenues en utilisant ce qu'on appelle des altérations accidentelles dans la partition, donc des bémols, bécarres et dièses placés directement à côté des notes.

Reste à différencier le majeur du mineur (présentement ré bémol majeur et si bémol mineur donc), et je pense pour ma part que la fin des mouvements et le plus crucial pour ça, on y retrouve en général les accords de dominante et tonique (une cadence) de la tonalité principale.

Différents mouvements peuvent effectivement alterner le mineur et le majeur, donc au final, je suppose qu'il faut juste admettre le choix du compositeur, s'il attribue une tonalité, c'est qu'il a jugé cela selon son impression personnelle, selon ce qu'il a pensé dominer l'oeuvre...

Wikipedia est votre ami, mais le wiki anglais uniquement bien sûr (le français est nul pour tout ce qui est musique).

Tout y est expliqué, et ce concerto est effectivement un cas assez particulier, notable pour la distinction entre sa courte introduction à base de cors, qui est bel et bien en Si bémol mineur (et l'armure est tel quel), et le reste du concerto qui n'a rien à voir. Donc ça rejoint ce que disait Chipstouille : les toutes premières mesures définissent la tonalité de l'oeuvre, et ensuite on s'en balek.

Effectivement, ce n'est pas très bien expliqué sur le Wikipédia en français sur lequel je me suis référé pour vérifier les tonalités, ce qui m'avait étonné par ailleurs.
C'est même carrément erroné puisqu'ils écrivent qu'elle commence en majeur... alors qu'elle commence bien dans le mode mineur.

Ma question est donc inutile, désolé.
Fichu Wiki:)