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2000 La Route D'Eldorado

DREAMWORKS - La Route D'eldorado (2000)
Par MARCO STIVELL le 8 Septembre 2017          Consultée 1503 fois

AVERTISSEMENT : cette chronique de bande originale de film est également susceptible de contenir des révélations sur le film

Le troisième long-métrage de la société DREAMWORKS symbolise, comme Le Prince d'Egypte deux ans avant lui et Shrek un peu plus tard, l'âge d'or de la société de films d'animations. Toutefois, La Route d'Eldorado n'est pas un franc succès, il ne parvient pas à combler son budget d'origine par ses recettes sur grand écran. On s'en souvient mieux que des productions DREAMWORKS ultérieures, même si le revoir permet de comprendre aussi son échec.

En pleine Renaissance et à travers les personnages de Miguel et Tulio, l'idée de partir d'Espagne en suivant la route de l'infâme Cortés et ses conquistadores pour aller chercher fortune à la supposée Eldorado (au futur Mexique) est une bonne idée, traitée avec légèreté, humour et l'innocence qui convient. Cortés est une menace sourde, mais il n'accomplit aucun méfait durant le film (s'il en avait été ainsi en vrai...). Les héros sont sympathiques, leur découverte de la cité mythique où ils s'installent reste un bon moment, même si on sent qu'il aurait pu y avoir un traitement plus palpitant.

Des moments de relâche scénaristique et un manque de suspense empêchent le film de se poser en chef-d'oeuvre. À côté, au même moment, Disney lance Kuzco, moins sentimental mais plus hilarant et original. On passe un bon moment, on sourit, les animateurs se sont bien documentés et contrairement à ce qu'on pouvait attendre au départ, l'amitié sans faille de Tulio et Miguel est bientôt troublée par l'arrivée d'une Amérindienne nommée Chel.

N'empêche qu'avoir fait venir Elton JOHN avec le but d'écrire une bande sonore d'un film dont les protagonistes sont deux hommes, c'est assez croustillant ! Même pas fait exprès sans doute. Il faut dire que Reg et son compère Tim Rice jouissent encore pas mal du succès incroyable et mérité du Roi Lion, produit en 1994. Idem pour Hans ZIMMER, peu présent mais bien là. Son morceau "Cheldorado" et celui de John Powell sur les "Merveilles du Nouveau-Monde", les instrumentaux donc, oscillent entre cha-cha, rumba et salsa/calypso, d'une très bonne manière et, évidemment, sans oublier les grandes envolées de cordes héroïques chères à ZIMMER.

À côté de cela, Tim RICE et Elton JOHN fournissent une bonne douzaine de chansons, et ce qui marchait pour Le Roi Lion s'efface ici, puisque les versions chantées ont été conservées. On ne les entend pas forcément ainsi dans le film, à l'exception des premières surtout : "El Dorado", "Someday Out of the Blue"/"Le Chemin" et le slow "Without Question". Autant dire que c'est du Elton JOHN tout craché, répétitif, mais inspiré. Sans atteindre la qualité de 1994 - et peut-être justement parce qu'en l'absence de réarrangements, ça sonne trop Elton -, la bande originale est réussie. En français, Bruno Pelletier (Notre-Dame de Paris) s'emploie à imiter Reg le plus possible, c'est assez marrant.

Il y a de belles mélodies, quelques refrains flemmards où le chanteur-pianiste se contente de répéter "El Dorado... El Dorado..." pour bien montrer l'obsession de Miguel et Tulio, durant leur voyage ou quand ils s'y sont installés, et pour des raisons diverses. Le "I still believe" de "Someday Out of the Blue"/"Le Chemin" va aussi dans ce sens-là, sur un ton enjoué très bienvenu. Dans le même genre, il y a la country de "The Trail We Blaze" et "16th Century Man", très communicative.

On peut en dire moins des penchants fin-90's d'Elton, dans un style nouvelle soul/r'n'b, comme sur "Friends Never Say Goodbye"/"Ne Dis Jamais Adieu", où il est accompagné des Backstreet Boys au chant. Les derniers morceaux ont une couleur plus traditionnelle moins passionnante aussi. L'autre grand invité, c'est Randy NEWMAN sur "It's Tough to be God"/"C'est Si Dur D'être un Vrai Dieu" pour un duo délirant, mais personnellement, j'accroche moins à l'univers satirique du Californien, de façon générale.

"Trust Me" est moins attendue, son approche rock et électronique demeure excellente. Il y a aussi le slow "The Panic in Me" qui voit JOHN, RICE et ZIMMER collaborer de façon plus rapprochée, et forcément, les cordes sont un plus indéniable. De très bonnes chansons donc, une bande originale un peu alourdie par la durée d'un album presque à part entière, et quelques efforts moins adaptés. Rien de grave !

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   MARCO STIVELL

 
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- Tim Rice (paroles)
- Elton John (composition, chant, piano, narration)
- Hans Zimmer, John Powell (orchestrations)
- Randy Newman, Backstreet Boys (chant)


1. El Dorado
2. Someday Out Of The Blue
3. Without Question
4. Friends Never Say Goodbye
5. The Trail We Blaze
6. 16th Century Man
7. The Panic In Me
8. It's Tough To Be A God
9. Trust Me
10. Queen Of Cities
11. Cheldorado (hans Zimmer)
12. Wonders Of The New World (john Powell)
13. Perfect Love
14. Hey, Armadillo



             



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