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Les DISCRETS - Prédateurs (2017)
Par BAKER le 23 Octobre 2017          Consultée 2540 fois

Baisser les décibels, ralentir les tempos, espacer les notes sans perdre en intensité : qu’elle est belle cette promesse ; mais peu ont su la tenir jusqu’au bout. Soit le style a totalement échappé au contrôle de son créateur, soit le résultat se retrouve confiné dans une recette trop évidente. On ne citera pas de noms, mais vous les connaissez. Ils sont même parfois plus connus que LES DISCRETS. Mais ça risque de ne pas durer. Car la grenade dégoupillée ici risque de faire de jolis dégâts dans le monde, de plus en plus prisé et populaire, du post-black, post-rock, shoegaze, rayez les mentions inutiles. On s’attend à du déjà entendu, car après tout, les ingrédients sont connus : voix noyée dans l’écho, guitares claires noyées dans l’écho, batterie noyée dans l’écho, bref j’espère qu’Echo n’est pas une marque de piscines familiales. Connu, le son ? Peut-être. Mais quid de l’inspiration ?

"Prédateurs", le morceau-titre d’introduction, plante le décor : ça donne pas dans la gaudriole. C’est étouffant, nostalgique, poignant. Et ça le restera pendant tout le disque, avec de rares mais précieuses accalmies. Nous parlons côté émotions bien sûr, car le tempo restera majoritairement lent. Et une fois empoigné, votre cortex aura du mal à s’en remettre. Si l’on excepte "Fleur des Murailles", qui n’arrive pas à trouver son arme fatale, tous les titres possèdent un tour de passe-passe qui les rend bons, très bons, jusqu’à magiques. Sur "Virée Nocturne", le petit groove simple mais tenace ; sur "Vanishing", à priori banal, cette unique note de trompette bouchée et ce koto japonais ; sur "Le Reproche", la partie electro parfaitement placée et utilisée ; et sur "Les Amis", la lourdeur de la batterie qui tranche viscéralement avec le côté up-tempo THE CURE. Eh INDOCHINE, vous voyez la partie parlée par-dessus le big beat ? Ouais ben c’est de ça dont on vous parle depuis plusieurs albums. Filiation oblige, "Les Jours d’Or" possède un pont central ALCESTien en diable, tout à fait hypnotique. Le disque dévoile ainsi sa beauté par petites touches, avec un nombre assez conséquent de petites idées qui font dresser l’oreille, qui charment.

Mais c’est sur le final que ce disque passe de bonne surprise à achat impératif. En ces temps de Chanson Française Néoréalistes PostPiaf, quitte à chanter des trucs tristes qui parlent de trucs tristes dans une langue parfaitement compréhensible de truc triste, pourquoi les radios passent-elles leurs merdes géolocalisées à longueur de journée, et pas un bijou de sensibilité comme "Rue Octavio Mey" ? Pourquoi, quitte à pousser le curseur de musique d’origine Française sur les ondes par le truchement d’une loi qui n’a pas forcément eu tout bon, ne pas passer "Scent of Spring" qui est basé sur une mélodie parmi les plus parfaites de l’année ? Et ce "Lyon-Paris" fantômatique, qui termine l’album en forme de voyage vers un inconnu effrayant ? Parfois beau à en pleurer, suffisamment varié pour ne lasser aucunement, "Prédateurs" est un bijou de noirceur éthérée qui mérite un succès international et, après KLONE, continue d’asseoir ALCEST comme la seconde grande famille du metal Français où chaque rejeton a un talent fou. Vite, la suite !

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- Fursy Teyssier (chant, choeurs, guitares, basse, claviers, prog)
- Audrey Hadorn (chant)
- Jean Joly (batterie)


1. Prédateurs
2. Virée Nocturne
3. Les Amis De Minuit
4. Vanishing Beauties
5. Fleur Des Murailles
6. Le Reproche
7. Les Jours D’or
8. Rue Octavio Mey
9. The Scent Of Spring (moonraker)
10. Lyon-paris 7h34
- [bonus Cd Live At Prophecy Fest 2016]
11. Le Reproche
12. Virée Nocturne
13. Fleur Des Murailles
14. Rue Octavio Mey



             



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