L’été 2006 ne sera pas oublié de sitôt ! Oui, durant cette période de débauche et d’insouciance, nous avons vécu des choses exceptionnelles ! La canicule de juillet, les vacances au camping des Flots Bleus, le coup de tête de Zidane ! L’été, c’est aussi le moment de découvrir les sempiternels hits que nous pouvons (comme chaque année) déguster entre une Tequila Sunrise et un Cornetto Soft ! Parmi eux, « No Tomorrow » d’Orson, archétype du genre ! Rythme entraînant (on s’éclate tout le long) et paroles limitées (« When i’m dancing with you / Tomorrow doesn’t matter / Turn that music up / ‘til the window start to shatter ») sont les inévitables ingrédients de ce cocktail estival, consommé sans modération pendant quelques mois !

Pour être un peu plus sérieux, je dois reconnaître que ce titre de rock gentillet m’a bien plu, au début ! C’est fait pour, en même temps… et puis on ne se prend pas la tête avec ce genre de chanson ! Mais au fait, qu’en est-il de l’album d’Orson, qui répond au doux nom de Bright Idea ? Il est à l’image de son titre phare, très accessible et vite agaçant. A commencer par les paroles, assez plates et parfois insipides ! Florilège : « Our time is not up / Our place is in the sun », « I’ll take you where you wanna go / Let you play with my radio », « Hey, there’s a million ways to do the same thing ». N’en jetez plus ! Musicalement, l’ensemble semble efficace à la première écoute mais reste franchement lisse et désespérément calibré tandis que la voix du chanteur Jason Pebworth ne présente aucun défaut criant tout en restant très impersonnelle. Au niveau du contenu, il est donc normal de se retrouver avec des titres peu marquants et presque caricaturaux comme les ballades « Already Over » et « Look Around ». Les morceaux « rock », censés nous sortir de notre torpeur, n’ont pas vraiment l’effet escompté : « Downtown », « Tryin To Help » et « So Ahead To Me », « Save The World » accusent une manque flagrant d’inspiration !

C’est le manque d’originalité qui plombe cet album dont on sent tout de même la fraîcheur et la bonne volonté. Cela ne fait pourtant pas tout ! Malgré cela, il reste quelques bons moments au sein de cet opus : « Bright Idea », qui ouvre le bal, est un morceau honorable entièrement basé sur des variations d’effets et une rythmique changeante qui est tantôt bancale, tantôt académique. « Last Night » et « No Tomorrow » restent des chansons efficaces, même si on tombe trop rapidement dans le cliché ! Ce n’est pas le cas sur « Happiness », titre harmonieux paré d’une belle mélodie - un peu nostalgique, certes - qui est sans conteste le sommet de cet album. C’est l’heure du bilan, qui s’avère plus que mitigé. En effet, Bright Idea est un disque sans véritable personnalité, malgré quelques tranches intéressantes. Dès lors, deux options s’offrent à nous : soit on est incendiaire avec ce groupe et on souhaite ardemment qu’il ne sorte plus un seul album, soit on laisse à Orson le bénéfice du doute et on leur accorde le droit se racheter avec un deuxième disque, dont on sait qu’il est souvent périlleux. En un mot, serez-vous radical ou nuancé ? Pour moi, ce sera nuancé ! Tout n’est pas à chier chez Orson, tout simplement…