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1973 Beck Bogert Appice

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1974 Live
 

- Style + Membre : Cactus, The Jeff Beck Group

BECK BOGERT APPICE - Beck Bogert Appice (1973)
Par LONER le 14 Décembre 2006          Consultée 7365 fois

Dans le Royaume-Uni du milieu des années 60, époque à laquelle Stones, Beatles et autres Who commencent à asseoir leur succès, personne ne pouvait passer à côté d’un trio de guitaristes particulièrement virtuoses et dont le destin fut lié par un même projet, les Yardbirds. Il s’agit évidemment des indétrônables Eric Clapton, Jimmy Page et…Jeff Beck. Si les deux premiers surent s’assurer une place au Panthéon des demi-dieux de la six-cordes, on ne peut en dire autant du troisième. Non pas qu’il ai été moins doué, loin de là, il n’y a qu’à écouter « Beck’s Bolero » pour s’en rendre compte. Mais le bonhomme avait la sale manie de s’embarquer dans des causes perdues d’avance. Et quand il arrivait que l’affaire marche, la malchance l’attendait au tournant pour anéantir ses espoirs.

Alors, et BBA dans tout ça ? Une utopie de plus. Un trio apparu courant 1972, qui avait pourtant tous les atouts dans son jeu : la frappe titanesque et métronomique du grand Carmine Appice, la basse caoutchouteuse de Tim Bogert et évidemment les doigts d’or du sieur Jeff. Un supergroupe comme on dit (en effet, pour ceux qui n’étaient pas au courant, Bogert et Appice avaient auparavant officié dans Vanilla Fudge, puis dans Cactus… excusez du peu).
1973 donc. Sortie de l’album éponyme. La pochette est des plus sobre, les trois noms s’affichent en noir et rouge sur la partie supérieure. Question contenu, c’est tout aussi concis et efficace, à l’image du percutant « Black Cat Moan ». Un groove monstrueux, conduit par la rythmique d’acier de Carmine et par la guitare de Jeff qui tronçonne des pans entiers de l’édifice blues, alourdissant le propos d’une manière phénoménale jusqu’aux limites du hard rock. Le même traitement est appliqué à la reprise de Stevie Wonder, « Superstition ». Conscient de son immense potentiel, le groupe chauffe son funk à blanc. Se prenant tout à coup pour Vulcain dans sa forge, Carmine martèle ses fûts avec une puissance décuplée, accélérant le processus de fusion et portant l’ensemble à des hauteurs himalayennes. Un brusque virage rythmique permet au trio d’enterrer l’affaire.

Mais n’allez pas imaginer qu’aucune place n’ai été laissée à la sensibilité. Les ballades « Oh To Love You » et « Sweet Sweet Surrender » apportent à l’ensemble une fraîcheur salvatrice. Quand aux autres compositions, elles restent dans la même veine que précédemment : un rock lourd et efficace qui permet au groupe de montrer toute l’étendue de son talent (« Lady », « Why Should I Care » et surtout « Livin’ Alone »). Seul « I’m So Proud » ne me semble pas avoir sa place ici.

En somme, cette première livraison possédait largement matière à concurrencer les plus grands de la profession, Led Zeppelin en tête. Mais comme avec le fabuleux « Beck-Ola », le succès ne fut pas au rendez-vous, et ce malgré une tournée mondiale, avec pour point d’orgue un passage remarqué (et immortalisé) par le Japon. A croire qu’une véritable malédiction était à l’œuvre… Mais bon, « Superstition ain’t the way », n’est-ce pas ?

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- Jeff Beck (guitare)
- Tim Bogert (basse)
- Carmine Appice (batterie)


1. Black Cat Moan
2. Lady
3. Oh To Love You
4. Superstition
5. Sweet Sweet Surrender
6. Why Should I Care
7. Lose Myself Whith You
8. Livin' Alone
9. I'm So Proud



             



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