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2019 Close Your Eyes

Tom PLAYER - Close Your Eyes (2019)
Par BAKER le 7 Août 2019          Consultée 796 fois

Vous voulez plomber définitivement la carrière d'un élu ? Rajoutez dans un article ou une conversation qu'il est ami avec Jean-Marie Le Pen. Là, quels que soient le talent et les idées du gusse, vous pouvez être sûr que dans 5 ans on le retrouve troisième secrétaire de mairie dans un pâtelin perdu de l'Ardèche, ses frais d'ancienne campagne remboursables sur 12 ans à 29,5% chez Cofidis.

Voilà, Tom PLAYER est un ami de Hans ZIMMER.

Il y a quelques (nombreuses) années, ç'aurait été un compliment, évidemment. ZIMMER est, c'est indéniable, un musicien accompli qui a marqué son empreinte. Justement, un peu trop. Il y a eu Media Ventures, vous savez, comme dans aventures, sauf qu'à priori, tu vas aux gogues, tu as statistiquement une chance sur un milliard de tomber sur un zébu cannibale : ce n'est pas totalement impossible, c'est "une aventure". Puis ça s'est rebaptisé Remote Control Productions, nouvelle mode Orwellienne de changer le nom de la maladie pour faire moins peur, et depuis c'est pire. Donc pas de suspens : Tom PLAYER est un synthésiste à tendance orchestrale megalo qui fait du R.C.P. en mode calque, ce cancer de la musique qui a littéralement tué la musique de film, pour illustrer des films d'action décérébrés qui ont tué... euh, ben le cinéma tiens, une pierre deux coups.

La différence, c'est qu'ici Tom nous propose un "album", un "vrai", instrumental et avec son style (AHAHAHAHAHAH), non relié à un film. Une sorte de B.O. imaginaire, quoi. Ca tombe bien, c'est exactement ce que votre serviteur a fait à 15 ans quand il ne connaissait rien en musique et avait une production à faire fuir les rats. Donc pour rigoler, après m'être tapé in extenso ce Close Your Eyes, j'ai comparé. Devinez lequel est le plus varié des deux ?

Voilà, je n'ai pas particulièrement envie de m'étendre sur ce disque car dans son immense majorité, il représente absolument tout ce qu'on abomine dans la musique électronico-sympho actuelle ; passé le premier titre bien fait et correctement héroïque, on se farcit des morceaux courts mais interminables qui n'ont pas un ATOME, un ANGSTRUM de personnalité. On fait les comptes ? Soyons magnanimes : le single (lol) "Axis" a un léger côté RHAPSODY dans les harmonies ; il y a une très jolie mélodie virile et entraînante pendant 5 secondes sur "Soul Searcher", et "No Going Back" joue la carte du putassier tire-larmes non sans un savoir-faire tout à fait agréable.

Le reste ? Une calabomité, une épouvantrophe, une daubité. C'est cliché à un point qu'on ne sait même pas par où commencer pour lister ce qui ne va pas. Attention, ceci n'est pas une lilote narrative pour faire mon intéressant : on ne sait VRAIMENT pas par où prendre le disque. Parce que sur le papier, c'est bien. Les arrangements sont luxuriants, le son est énorme, c'est bien fichu. C'est le résultat final, pris comme un album, qui est navrant. Tom PLAYER, s'appelle-t-il ? Mais il pourrait se blairer Jean-Edouard GREGSON-WILLIAMS que ça ne changerait rien. Et l'auditeur de se demander : ce disque a-t-il été fait pour les bonnes raisons ?

Il y a des gens en 41 qui sont rentrés dans la résistance. D'autres ont collaboré. D'autres ont pris le maquis, et d'autres ont infiltré l'ennemi. Tom PLAYER, lui, a choisi de ne pas choisir, rien, jamais, nulle part. C'est de la musique au millimètre, parce que mètre au moins, ça laisse de la place pour développer. PLAYER ne le fait jamais, son disque pourrait être libre de droits que ça ne le changerait pas. A la différence que les cinéastes un tant soit peu créatifs ne choisiraient jamais des titres aussi pauvres, aussi mille milliards de fois entendus. Un soupçon de Game of Thrones, une pincée de The Rock, trois grosses louchées de Pirates of the Carribean, et vas-y Henri.

Ce disque, et pas que lui évidemment, pose une question cruciale : la bonne musique peut-elle devenir de la daube ? Il y a 30 ans, un tel album aurait déjà un peu énervé pour son côté répétitif, mais on se serait extasiés devant la moitié des effets. Aujourd'hui ? Ca rentre dans une case, bien carré, bien propret, bien découillé comme il faut. Et ça me navre. Où est le sens du risque ? Où sont les IDEES ? "Fermer les yeux" nous dit le titre. Pour mieux imaginer les images. Et on les imagine parfaitement : des CGI hideux totalement à la ramasse, des dialogues creux comme un stérilet de Kardashian, une histoire aussi intéressante que la dernière quittance de gaz de Bruce Toussaint, et.. ah ben tiens, une musique pompeuse et sans intérêt ! Bien joué, paie ton formatage. En FAT16, il y a moins de place.

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- Tom Player (claviers, prog, basse)


1. Close Your Eyes
2. Ordinary Hero
3. Creeping Doubt
4. Axis
5. Anomaly
6. Soul Searcher
7. Horizon
8. Fearless Soul
9. Red Mist
10. Moments To Midnight
11. Secrets
12. World Stops
13. No Going Back
14. Come With Us



             



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