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- Style : Peter Tosh
- Style + Membre : The Wailers

Bob MARLEY & THE WAILERS - Natty Dread (1974)
Par CYRIL le 8 Mars 2007          Consultée 11839 fois

Natty Dread est un disque charnière. C’est tout d’abord le premier album solo de Bob Marley, les Wailers devenant à partir de 1974 un backing band puisque la première mouture du groupe vient de splitter. En effet, Peter Tosh et Bunny Wailer ont jeté l’éponge et ce pour diverses raisons, la principale étant la mise en avant croissante de Bob Marley depuis Burnin’ (1973). Querelle d’ego, donc. Toujours est-il que les chemins de trois grands artistes se séparent.

Album charnière, disais-je. C’est effectivement à partir de 1974 que Bob Marley se positionne comme star internationale potentielle, les occidentaux étant attirés par les inflexions blues-rock qui parcourent le disque, « Talkin’ Blues » en tête, ce morceau étant un clin d’œil évident à Eric Clapton, lequel vient de reprendre « I Shot The Sheriff » (n°1 aux Etats-Unis). Volontairement, les Wailers s’éloignent peu à peu du côté folklorique du reggae, le dub s’effaçant petit à petit. Attention toutefois, il n’y a pas de rupture nette entre Burnin’ et Natty Dread, on remarque simplement les prémices d’une évolution musicale qui sera loin d’être néfaste. En rendant le style plus accessible, Bob Marley ne renie pourtant rien, sa verve s’accentuant même sur les vindicatifs « Rebel Music » et « Revolution », ma préférence allant néanmoins à « Lively Up Yourself », qui scotche d’entrée.

Le mélange se veut donc savant entre tradition et modernité. L’essence du reggae reste bien présente et l’exposition du message rasta est large, comme on l’envisage sur « So Jah Seh », mystique à souhait tandis que « Natty Dread » est plus léger. Parallèlement, les touches de rock se faufilent grâce au travail opportun d’Al Anderson, guitariste biberonné au blues. On apprécie tout particulièrement son solo sur « No Woman No Cry », concis mais touchant comme l’ensemble du morceau d’ailleurs, que personne ne connaît. Il s’agit bien évidemment d’un tube énorme, basé sur une belle faute de grammaire (il eut fallu dire « No Woman, Don’t Cry » !), qui invite une veuve à contenir ses sanglots. La version live de ce titre, largement matraquée en radio, est tout simplement bouleversante et contribue à mettre inexorablement Bob Marley sur orbite. Elle est disponible sur la compilation Legend (1984).

En résumé, avec Natty Dread, Bob Marley laisse éclater au grand jour son immense talent. Contestataire et populaire, il impose son verbe en faveur des faibles de ce monde en livrant des textes sans ambages dotés de qualités lyriques indéniables, comme c’est le cas sur « Them Belly Full », le plus beau titre de cet opus selon moi. Après un tel tour de force, la carrière de Bob Marley ne pouvait qu’être exceptionnelle. « Everything’s gonna be alright… », chantait-il si bien !

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   CYRIL

 
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- Bob Marley (chant, guitares)
- Aston 'family Man' Barrett (basse)
- Carlton 'carlie' Barrett (batterie)
- Bernard 'touter' Harvey (claviers)
- Al Anderson (guitare solo)
- The I-threes (choeurs)


1. Lively Up Yourself
2. No Woman, No Cry
3. Them Belly Full (but We Hungry)
4. Rebel Music (3 O'clock Roadblock)
5. So Jah Seh
6. Natty Dread
7. Bend Down Low
8. Talkin' Blues
9. Revolution



             



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