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1971 Electric Warrior
1972 The Slider
 

- Style : Wizzard

T.REX - The Slider (1972)
Par K-ZEN le 1er Février 2024          Consultée 330 fois

N’a-t-on pas coutume de le nommer l’album au chapeau ?

La sortie d’Electric Warrior a définitivement fait basculer Marc BOLAN dans une autre dimension. La Bolanmania s’abattant en cet an de grâce 1972 n’épargna absolument personne, ce premier grand phénomène adolescent des années 70 était la première aventure amoureuse de la plupart des gens selon les mots attribués au tout jeune MORRISSEY, futur chanteur des SMITHS. The Slider constituait la bande-son d’un homme devenu un demi-dieu vivant.

Pourtant, une bataille idéologique faisait rage à l’époque concernant cœur et âme de la musique populaire. L’idéalisme underground hérité de la fin des années 60 conduisit à l’émergence d’un nouveau courant dit 'progressif' dont les têtes de gondole se nommaient EMERSON, LAKE & PALMER, YES ou GENESIS. Cela changea les attentes générales du public rock : l’idée d’une musique de qualité en trois petites minutes compactes n’était plus tellement d’actualité.

T.REX se trouvait au centre de ce débat, tout en faisant fructifier son empire naissant. En effet, BOLAN avait signé grâce à Tony Secunda des contrats lucratifs tout autour du monde. Il possédait son propre bureau central londonien pour satisfaire les demandes émanant de son fan club et venait de lancer son propre label avec un inaugural single numéro un, l’excellent "Telegram Sam" que reprendra judicieusement plus tard à son compte BAUHAUS.

Ringo STARR lui-même était si surpris par cet engouement qu'il entreprit de documenter le phénomène. Cela a donné le film Born to Boogie sorti fin 1972, où l’ancien batteur des BEATLES emploie des images captées aux concerts dispensés à Wembley, la photo utilisée pour la jaquette ornant The Slider provenant d’ailleurs de la même source. Un cliché depuis devenu iconique confirmant que T.REX et BOLAN ne sont qu’une seule et même personne, tenant plus de la star hollywoodienne de l'époque du muet que d’un musicien de rock en vérité. Affublé du couvre-chef coiffant le Chapelier Fou et presque effacé, Marc était devenu une apparition fantomatique presque fantasmagorique.

Cependant, aux États-Unis, l’enthousiasme n’était pas si débordant. "Get It On" avait bien marché bien que sorti sous un titre plus politiquement correct, Rolling Stone avait affiché BOLAN sur sa couverture mais l’audience n’avait pas été convaincue par le glam rock, sceptique par rapport à ces riffs faisant renaître le rock’n’roll de ses cendres après avoir été inondée par le rock progressif et le hard-rock britanniques. Le reste du monde avait cependant été touché par cette pandémie et ce jusqu’en Australie.

Par la suite, BOLAN et son producteur VISCONTI décident de se diriger vers le Château d’Hérouville, alias les Strawberry Studios comme Michel MAGNE les a rebaptisés, lieu qui accueillera d’autres grands musiciens comme BOWIE. Y est rapidement enregistrée une grande partie du matériel composant The Slider en mars 1972, avant un travail additionnel appliqué les mois suivants entre Paris et Londres. Un autre single s’extrait courant mai, la sucrerie pop parfaite "Metal Guru", grimpant au sommet des charts et renforçant l’hystérie ambiante générale.

The Slider sort finalement le 23 juillet 1972, évocation d’un homme au firmament de sa créativité et s’en délectant sans vergogne. Musicalement, la recette est sensiblement la même que celle appliquée pour Electric Warrior – ce que certains critiques ne manquent pas de stigmatiser, à savoir riffs rock’n’roll simples mais extrêmement tranchants, chœurs livrés par FLO & EDDIE, arrangements orchestraux ajoutés par VISCONTI, tout cela au service de symphonies de poche étincelantes, sachant se faire tour à tour lyriques ("Mystic Lady", "Spaceball Ricochet") ou incisives, voir à ce sujet l’excellent hard rock "Buick Mackane".

De même, concernant les paroles, certains les trouvent vides de sens, ce qui est assez injuste. En plus de convoquer des images parfois tout à fait hétéroclites, elles alimentent la mythologie du rock (John LENNON et Bob DYLAN sont mentionnés dans "Ballrooms of Mars") et celle de BOLAN s’écrivant sous nos oreilles ébahies. L’emploi du je est quasi systématique et l’humeur ne s’avère pas si joyeuse, ce narrateur décrivant tous les aspects composant la vie de rock star, y compris ses moments plus compliqués. Des lignes comme Avec ma Les Paul, je sais que je suis petit (introspectif "Spaceball Ricochet"), J’ai eu des bas ("Rock On") ou cette tristesse référencée dans l’éponyme ou "Main Man" sont éloquentes.

Les rééditions ultérieures du disque incluent les excellentes B-Sides "Cadillac", "Thunderwing" et "Lady" ainsi qu’un disque bonus compilant les premières démos connues sous le nom de travail Rabbit Fighter.

Même si petit Marco court très vite grâce à sa non-préparation au poil, les autres athlètes sauront peut-être le rattraper en suivant attentivement ses pas, ceux-ci laissant une trace pour le moins profonde. Il semble être temps de s’attarder plus avant concernant ce départ, ayant pris place dans une bucolique clairière.

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   K-ZEN

 
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- Marc Bolan (chant, guitare)
- Mickey Finn (claquements de main, congas, chant)
- Steve Currie (basse)
- Bill Legend (batterie)
- Howard Kaylan (chœurs)
- Mark Volman (chœurs)
- Tony Visconti (arrangements orchestraux)


1. Metal Guru
2. Mystic Lady
3. Rock On
4. The Slider
5. Baby Boomerang
6. Spaceball Ricochet
7. Buick Mackane
8. Telegram Sam
9. Rabbit Fighter
10. Baby Strange
11. Ballrooms Of Mars
12. Chariot Choogle
13. Main Man



             



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