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ROCK PSYCHÉDÉLIQUE  |  STUDIO

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The BLACK ANGELS - Directions To See A Ghost (2008)
Par LONER le 19 Mai 2008          Consultée 6175 fois

« Directions To See A Ghost »… Soit un album qui nous donnerait des pistes pour appréhender l’invisible. D’ailleurs, interrogé sur le sujet, Christian Bland répond en ces termes : « Le titre vient de l’idée selon laquelle on souhaite donner des directions pour voir au-delà de la réalité. Les gens sont ligotés, on espère pouvoir les libérer des chaînes dont ils ignorent l’existence ». Intéressant programme.

Deux ans après nous avoir envoûté avec l’excellent « Passover », les Black Angels récidivent donc. En fait, ce « guide à l’attention du prospecteur de la métaphysique » date de la même époque puisque six titres sur onze ont été enregistrés pendant les sessions du premier album. La maison de disque ayant refusé de sortir le disque trop tôt, le groupe a donc eu tout le loisir de peaufiner chaque morceau. Et ça s’entend.

En effet, contrairement à ce qu’on pourrait penser, « Directions To See A Ghost » n’a pas grand-chose à voir avec son prédécesseur. Certes, on retrouve ce son ample, cette rythmique tribale, cette voix noyée d’échos, bref tout ce qu’on attend d’un album estampillé du patronyme du quintet (et non plus sextet, Jennifer Raines, bien que créditée, ayant été remerciée) d’Austin, Texas. Mais délaissant le format du tube radiophonique en puissance (« Black Grease »), les « anges noirs » se focalisent sur les atmosphères, sombres toujours, mais plus aériennes, au côté psychédélique plus marqué. L’artwork est d’ailleurs annonciateur de ce revirement : plus coloré, rayonnant, voulant à tout prix s’évader du cadre trop étriqué de la pochette. L’évasion est définitivement le maître mot de « Directions To See A Ghost ».

La transition se fait en douceur. « You On The Run », originellement sous-titrée « Bloodhounds part 2 », n’aurait pas volé sa place sur « Passover ». Seul changement notable : le travail de Christian à la guitare. On sent une volonté de la part du guitariste d’étoffer son jeu, de le complexifier. L’instrument n’est plus mis en avant, il se fond dans le décor, participant à l’élaboration d’un véritable dôme sonique. Sur « Doves », ce n’est plus un dôme mais une véritable cathédrale que le groupe édifie, faisant preuve d’un sens de la mélodie et des arrangements impressionnant, l’organe d’Alex Maas emportant l’ensemble à des hauteurs inouïes. Epoustouflant.
Dans la plupart des interviews accordées à la presse, le groupe insiste sur l’effort mis en œuvre pour aboutir à un ensemble uni, un bloc indissociable, un album qui ne serait formé que d’une seule et même piste. Cette impression est parfaitement rendue, l’excellent «Mission District », sublime dans sa seconde moitié, s’impose comme la suite logique de l’inquiétant « Science Killer », certainement la plage la plus sombre du disque.
Les autres compositions s’enchaînent naturellement : « 18 Years » (un autre très grand moment), « Deer-Ree-Shee » (le sitar confère à l’ensemble un parfum sixties très appréciable, proche des Beatles de « Sgt Pepper ») et surtout le diptyque « Never/Ever » / « Vikings », pièce maîtresse de « Directions… », textes graves qu'affectionnent le groupe, déclamations nimbées de vapeurs opiacées, parfum de folie, rappelant le style du Baron Brock au temps des grandes épopées intersidérales.
Après un « You In Color » tout aussi excellent que les morceaux précédents, et un « The Return » qui voit le retour de Christian Bland au chant (on ne l’avait plus entendu depuis « Call To Arms » sur l’effort précédent), l’album se clôt sur « Snake In The Grass », long de plus de seize minutes, au début prometteur mais qui malheureusement ne tient pas la distance.

Mais qu'importe, avec « Directions To See A Ghost », les Black Angels réussissent un magistral retour aux sources du rock psychédélique, repartant explorer de lointains horizons, rouvrant des perspectives délaissées depuis bien longtemps.
Avec ce second opus, le groupe confirme ce dont on se doutait déjà : voilà un combo qui, s’il ne révolutionnera peut-être pas le monde de la musique, sera en mesure de nous faire vibrer comme peu ont su le faire ces derniers temps.
La confirmation de l’année, assurément.

Note: 4,5/5

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- Stephanie Bailey (batterie, percussions, basse)
- Christian Bland (guitare, chant, basse, batterie)
- Alex Maas (chant, basse, sitar, orgue)
- Jennifer Raines (orgue vox jaguar, drone machine)
- Nate Ryan (guitare, basse)
- Kyle Hunt (basse, guitare, batterie, orgue)


1. You On The Run
2. Doves
3. Science Killer
4. Mission District
5. 18 Years
6. Deer-ree-shee
7. Never/ever
8. Vikings
9. You In Color
10. The Return
11. Snake In The Grass



             



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