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1958 Bo Diddley
1959 Go Bo Diddley
 

- Style : Chuck Berry
- Style + Membre : Berry & Diddley

Bo DIDDLEY - Go Bo Diddley (1959)
Par ERWIN le 26 Octobre 2024          Consultée 251 fois

Voyez comme notre Ellas McDaniel a le vent en poupe en cette fin des fifties ! Le voici campant la rock star afro par excellence, lui qui n’est ni recherché par la justice comme Chuck BERRY ou vilipendé pour ses mœurs comme LITTLE RICHARD, tout en étant plus Bankable que son cousin de Louisiane FATS DOMINO. L’influence de l’artiste est évidente, Rolling Stones positionne cet opus à la 214ème place des 500 albums de l’histoire. Le style est posé, un black qui se permet de faire la nique aux blancs en utilisant leurs propres armes sans se départir de son originalité ! La classe, non ?

Le doute n’est pas permis dès que l’on attaque l’écoute de ce deuxième opus, c’est la guitare de Bo et sa manière si particulière de composer en incluant ses racines africaines au travers de rythmiques très spécifiques, ça nous donne "Crackin up". "Willie And Lillie" propose ensuite une vision déjà très moderne du rock’n’roll. D’ailleurs, est-on encore dans ce champ musical lors d final où Ellas crée déjà les premiers blend d’où sortiront tant de genre musicaux ? La gratte sonne bien sûr encore un peu brouillonne mais les idées sont là et on sent que Bo ne souffre pas du moindre complexe ! "Don’t Let It Go" nous replonge dans un bain bien rock’n’roll agrémenté des choeurs toujours très efficaces de son backing band.

Et on attaque les instrumentaux avec "Bo’s Guitar". Il est certain que la concurrence d’alors qui va de Duane EDDY à Link WRAY n’est pas la plus rude qui soit, en attendant le déferlement des groupes instrumentaux en 1960. Mais Ellas apporte là encore toute sa culture afro à ses portions instrumentales. "The Clock Strikes Twelve" nous laisse découvrir un Bo jouant du violon. Et oui ! Et serait-ce du pizzicato ? Merci aux spécialistes de donner leur opinion. En tout cas, la démarche est toujours novatrice et intéressante ! Bravo Bo ! "Little Girl" nous laisse errer dans des contrées résolument blues, avec un piano agile tenu par Lafayette Leake, un des ténors du genre, et un harmonica bien frustre maîtrisé par Billy Boy ARNOLD.

La présence du géant Willie DIXON dans son backing band trouve une certaine consistance dans la présence du blues "You Don’t Love Me", avec son harmonica que LITTLE WALTER n’aurait pas renié. "Oh Yea" préfigure Muddy WATERS quelques années plus tard en compagnie de Johnny WINTER pour la frustre "Mannish Boy" au riff répétitif à l’infini. Bo DIDLEY nous en donne sa version personnelle. Il est vrai qu’il semble tellement à l’aise qu’on en vient à se demander si l’artiste n’aurait pas été mieux à Chicago à créer le Chicago blues. Le groupe provient de l’écurie Chess comme beaucoup de groupes de cette période.

J’ai une nette préférence pour "The Great Grandfather" dans cette livraison 59 de Bo. L’artiste y démontre l’étendue de ses capacités en matière de composition. Il chante cette complainte avec sa belle voix de baryton, on se croirait dans un champ de coton dans le Mississippi natal de Ellas et d’Elvis. Oui, c’est la quadrature du cercle ! On n’est pas sans constater les évolution permanentes que Bo fait subir à son art. Voyez donc "Deareste Darling", cette manière pop – mais avec une sacrée agressivité - de chanter ses couplets sur des mélodies souvent très répétitives. D’ailleurs, Jerome Green donne la réplique a Bo sur "Say Man", dans une forme de dialogue parlé qui préfigure d’autres genres musicaux. Ne cherchez pas où notre Henri SALVADOR national a emprunté ses rires et sa manière d’interagir sur ses disques.

Un deuxième album d’une importance considérable si on considère les apports innombrables amenés par l’artiste à chacune de ses sorties, tout le monde en conviendra. Bien sûr, le legs au niveau des compositions est plus discret puisque pas une de ses chansons n’est parvenue jusqu’à nos oreilles. Il faut prendre l’œuvre de Ellas McDaniel comme un tout : son jeu de guitare, ses guitares, sa personnalité haute en couleur, la chaleur de sa voix et son style unique. Je reste donc sur un trois certes, mais un trois essentiel.

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   ERWIN

 
  N/A



- Bo Diddley (chant-guitare-violon)
- Willie Dixon (basse)
- Peggy Jones (guitare)
- Lafayette Leake (piano)
- Billy Boy Arnold (harmonica)
- Clifton James (batterie)


1. Crackin Up
2. I’m Sorry
3. Bo’s Guitar
4. Willie And Lillie
5. You Don’t Love Me
6. Say Man
7. The Great Grandfather
8. Oh Yea
9. Don’t Let It Go
10. Little Girl
11. Deareste Darling
12. The Clock Strikes Twelve



             



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