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ELECTRO / POP / KRAUTROCK  |  STUDIO

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- Style : To Rococo Rot, Elektro Guzzi
- Membre : Eiko Ishibashi
 

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VON SPAR - Streetlife (2014)
Par STREETCLEANER le 16 Juin 2025          Consultée 261 fois

Il est regrettable que la grande majorité des gens se ruent sur les albums d’artistes "têtes de gondole" en occultant complètement ce que des artistes ou groupes mineurs (en termes de ventes ou de notoriété) peuvent proposer. L’expérience montre qu’en général les gens sont peu aventureux et même si les algorithmes deviennent plus pertinents faut-il encore faire preuve d’un minimum de curiosité.

Ce Streetlife est le bon exemple de l’album passé inaperçu et qui vaut sacrément le détour. Le groupe allemand livre ici un album de huit titres d'une pop joliment bariolée et infusée dans l’électronique, l’électro-house, le disco et le funk… un album peut-être influencé par le dernier Random Access Memories (2013) de DAFT PUNK ? Mais les influences s’étendent à bien d’autres styles, comme la synthwave, le krautrock ou l’ambient.

L’album s’ouvre sur "Chain of Command", construit autour de claps et d’un riff de piano bien entraînant, une chanson parsemée d’intonations soul de Chris. A. Cummings et où la DJ et musicienne allemande Ada (Michaela Dippel) vient placer quelques harmonies vocales.

"Breaking Formation", fait penser - vocalement surtout - à du ULVER pur jus, un titre qui aurait pu parfaitement intégrer sa période s’étendant du très bon The Assassination of Julius Caesar (2017) à l’insipide et récent Liminal Animals (2024). Le chanteur invité Chris. A. Cummings, à qui le groupe de Cologne a laissé totale marge de manœuvre (paroles et mélodies) sur quatre des titres de l’album, a un timbre et des gimmicks vocaux proches de ceux du chanteur norvégien Kristoffer Rygg (cette composition a de plus la particularité d'être bien meilleure que la plupart des titres récents d'ULVER). C’est d’autant plus amusant que la chanteuse sur le titre "V.S.O.P.", Emma Louise Niblett (Scoutt Niblett), a également une manière de chanter qui peut nous faire penser à Rygg.

"V.S.O.P." est d’ailleurs un titre singulier, très rythmé, comme presque toutes les compositions de l’album, qui nous fait danser à la manière de DAFT PUNK dans sa première partie alors que dans la seconde (vers les 2/3) on croirait entendre le séquenceur et les synthés tout droit sortis de chez TANGERINE DREAM ; c’est très réussi… De son côté "Hearts Fear" est une chanson pop-ambient qui tranche avec le reste, baignée dans des atmosphères de douces voix vaporeuses ; et "Try Though We Might" détonne aussi quelque peu par son approche soft-rock.

En parlant de TANGERINE DREAM justement, "Ahnherr der Schwätzer" est le petit bijou dans un album déjà bien servi en compositions de qualité. On touche ici au krautrock, au rock progressif. C’est une pièce instrumentale de sept minutes dignes des meilleures compositions de leurs aînés. On y entend des allusions à la musique électronique mystérieuse des pionniers allemands servies par les boucles de batterie façon motorik ; la dernière partie est conduite par un groove implacable, un squelette rythmique possédé sur lequel les musiciens viennent poser leurs délicieux soli de claviers et guitares vintages. Dommage que le titre se termine (comme sur "Duvet Days" également) dans un fade out quelque peu frustrant...

Mais le titre qui se rapproche le plus des défricheurs germaniques de la musique électronique c’est "Duvet Days", une pièce de plus de huit minutes, vintage au possible avec son ouverture au séquenceur et sa voix au vocoder. La guitare funky nous rapproche toujours du fameux Random Access Memories, bien dans la lancée du moment. La dernière partie du titre fait son petit effet nostalgique en nous faisant sombrer dans les sonorités des eighties. Des sonorités remises au goût du jour par le mouvement Retro-Wave. Le dernier "One Human Minute" c’est sept minutes bien entraînantes de musique électronique aux effluves deep house.

Si Random Access Memories a connu un succès planétaire en 2013/2014, Streetlife n’a jamais percé. Ceci est fort dommage parce que Streetlife, sans exagérer, se place comme un des albums de l’année 2014. Un album bien réussi de bout en bout.

Note : 4.5/5.

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- Von Spar :
- Sebastian Blume (synthés)
- Jan Philipp Janzen (batterie)
- Philip Tielsch (guitare)
- Christopher Marquez (basse, électronique)
- +
- Ada (voix sur 1)
- Chris A. Cummings (chant sur 1, 2, 6, 8)
- Pascal Schäfer (saxo sur 2, 6)
- Emma Louise Niblett (chant sur 4)
- Peter Paul Heinen (trombone sur 6)
- Charlotte Brandi (voix sur 8)
- Johannes Stankowski (voix sur 8)


1. Chain Of Command
2. Breaking Formation
3. Hearts Fear
4. V.s.o.p.
5. Ahnherr Der Schwätzer
6. Try Though We Might
7. Duvet Days
8. One Human Minute



             



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