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The FUTURE SOUND OF LONDON - Dead Cities (1996)
Par SEIJITSU le 1er Août 2009          Consultée 6221 fois

Comment ? Quoi ? Le futur son de Londres ? Qu’est-ce que c'est que ce nom grotesque ?
Dites donc les gars, arrêtez de prendre la grosse tête ! Avec un nom pareil, vos chevilles doivent souvent gonfler, et pourquoi pas vous appeler carrément le son du futur ? Attention, il semblerait que nous ayons découvert le Manowar de l’électro !
Ce groupe, portant le nom le plus prétentieux du monde de la musique électronique est composé de Garry Cobain et de Brian Dougans. Ces deux gars qui se la pètent donc (bon ok j’arrête avec ça) officient dans le genre controversé qu’est l’Ambient.
J’en ai entendu des vertes et des pas mûres sur ce style de musique, comme par exemple : « l’Ambient c’est une musique d’ascenseur sophistiquée », ou alors: « une musique faite uniquement pour recevoir des invités », ou encore: « Il n’y a rien de mieux pour dormir vu l’ennui que me procure cette musique, si on peut appeler ça de la musique ».
Ah ! Ah ! Ah ! Je veux bien accepter l’excuse ultime qu’est : « les goûts et les couleurs », mais ce n’est pas une raison pour dire des énormité pareilles.

Donc FSOL (Future Sound Of London pour les intimes) ce n’est pas que de l’Ambient (ça va rassurer les sectaires). C’est avant tout un savant mélange d’Ambient certes, mais aussi de dub, de Techno, de Trip-hop, de sons acides (quoique assez peu présents sur ce disque), et il arrive que le groupe aille parfois renifler le derrière d’autres genres, comme les musiques industrielles, les mélodies pop et les sonorités psychédéliques.

Ce gloubi-boulga d’influences est aussi au service du concept de Dead Cities : les villes mortes ou abandonnées… La pochette, dans l’esprit des films de zombies de George Romero (c’est ce qu’elle m’inspire à première vue en tout cas), est tout sauf joyeuse et annonce la couleur. Préparez-vous à manger de l’électro malsaine qui ferait fuir un black-métaleux ! Beuh, en fait non. Je m'explique, si cette offrande du duo est plus sombre que leurs précédents travaux, on est à des années lumière d’une ambiance glauque. Les morceaux et les climats sont d’ailleurs indépendants l’un de l’autre mais ils sont attachés par un fil conducteur qui renforce la cohérence du disque. Cela permet donc de transformer une succession de morceaux pourtant totalement différents en une suite de titres parfaitement homogène.

Ces morceaux sont composés de multiples façons et font intervenir différents éléments qui se mélangent avec brio, que ça soit du piano (« Max »), des samples en pagaille (« My Kingdom »), des arpèges de guitares (« Her Face Forms In Summertime »), des chœurs féminins (« Everyone in the World Is Doing Something Without Me »), des moments acides et psychédéliques (« Quagmire / In a State of Permanent Abyss ») ou bien des voix fluettes sur le morceau titre.
On se surprend à rêvasser et à imaginer des paysages urbains jonchés de carcasses de voitures fumantes (« Dead Cities »), de quais fouettés par des vagues déchaînées (« Yage ») ou d’égouts inondés et encombrés de divers déchets (« Glass »).
Vous l’aurez donc compris, nous avons affaire à une diversité impressionnante de sons qui empêche la moindre lassitude de pointer le bout de son nez et renforce le plaisir que l’on a en écoutant cette galette.
Mais il y a tout de même un OVNI sur ce disque, il s’agit du titre « We Have Explosive ». Un morceau d’ailleurs connu des personnes ayant joué au jeu vidéo Wipeout, car le titre figurait sur la bande son de ce jeu de courses futuriste (et c’est une B.O. que je conseille fortement aux amateurs d’électro). Ce morceau atypique est donc l’exception de Dead Cities, une sorte de délire bruitiste qui nous rappelle les grandes usines des zones industrielles dépourvues d’humanité, montant et construisant sans relâche divers produits à longueur de journée dans un vacarme assourdissant. Un titre très énergique donc (proche du Big Beat d’ailleurs), et parfois même dansant, qui tranche avec le côté apaisant du disque.

Malgré une recette inchangée depuis son glorieux prédécesseur (le chef d’œuvre écologiste Lifeforms), le changement d’ambiance et ses sonorités urbaines tranchent complètement pour donner un disque très différent dans la forme et légèrement dans le fond.
Mais je me sens un peu idiot maintenant avec l’intro de cette chronique que je viens de vous pondre. Finalement ce groupe est modeste dans son nom, car son patronyme est loin de refléter le véritable talent de ce duo surdoué. Un groupe qui a la capacité de produire la bande son de l’univers et par conséquent de nous plonger dans une transe que peu de groupes du même genre sont capables de générer.
The Future Sound Of London aurait peut-être mieux fait de s’appeler The Future Sound Of The World. Comme quoi, quand on a des idées et du talent, on peut se permettre de se vanter.

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   SEIJITSU

 
  N/A



- Garry Cobain (ben... tout)
- Brian Dougans (tout aussi)


1. Herd Killing
2. Dead Cities
3. Her Face Forms In Summertime
4. We Have Explosive
5. Everyone In The World Is Doing Something Without M
6. My Kingdom
7. Max
8. Antique Toy
9. Quagmire / In A State Of Permanent Abyss
10. Glass
11. Yage
12. Vit Drowning / Through Your Gills I Breathe
13. First Death In The Family



             



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