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HOUSE PROGRESSIVE  |  STUDIO

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- Membre : Curve, The Sex Pistols , Public Image Limited

LEFTFIELD - Leftism (1995)
Par SEIJITSU le 9 Novembre 2009          Consultée 4893 fois

Vous avez de la chance, aujourd’hui on va parler de house. Pas la house qui bouge de Daft Punk ou de Justice. Pas la house écœurante et commerciale de David Guetta. Non, nous allons parler de la… *roulement de tambours* House Progressive ! Kézako ? C’est de la musique électronique mélangée avec du prog comme Yes et King Crimson ? Eh non, rien à voir, ami lecteur, il s’agit tout simplement d’une house qui délaisse un peu ses racines pour allez picorer sur d’autres sols comme la pop, le rock, le dub et pourquoi pas, le reggae.

Leftism est donc un album novateur, vous l’aurez compris. Le duo a décidé de convertir un public gavé de cochonneries dance avec une house nouvelle génération assez éloigné de celle de Chicago avec ses pulsations répétitives. Et par la même occasion, incruster des voix sur des morceaux alors que les plus conservateurs de l’époque refusaient de faire une ignominie pareille de peur de dénaturer la "vraie" musique électronique.
Grande nouvelle alors : la House de Leftfield sera écoutable dans son salon ! Eh ben, ce n’est pas trop tôt, car le mouvement avait quand même un train de retard par rapport à la scène techno qui, dès le début des années 90, a cherché à produire le disque de musique électronique que l’on écouterait sans problème dans son fauteuil (le premier du genre étant le Frequencies de LFO).

Bon, c’est bien beau tout ça, mais comment le groupe s’y est pris ? Très simple, déjà l’album possède une grande qualité, il est très varié voire hétérogène. Vous aurez sans doute du mal à comprendre cette phrase au début, car l’homogénéité est un critère important pour écouter et digérer facilement un disque. Mais non, je le répète, la qualité principale de Leftism est sa très grande variété.
Car si la base de la musique du duo est indéniablement proche de la House, Leftfield l’a enrichie d’influences diverses. Du reggae sur l’atmosphérique Release The Pressure, de la techno tribale sur Afro-Left ou pourquoi pas du Chill-out sur Melt et de l’ambient sur 21st Century Poem ?
On peut aussi percevoir quelques restes de trip hop (Songs Of Life), de hip hop (Inspection (Check One)) et peut-être même de rock avec Open Up et ses guitares électriques, un morceau d’ailleurs chanté par John « Rotten » Lydon ! Oui, celui qui gueulait chez les Sex Pistols !
Les deux compères aiment particulièrement alterner les ambiances fiévreuses et énergiques (Space Shanty et Black Flute par exemple), et les climats plus posés et glaciaux (comme Original ou encore Storm 3000).
L’album n’est d’ailleurs pas totalement électronique, on peut y entendre fréquemment un mélange entre de véritables instruments et le son électronique. L’exemple le plus flagrant est sûrement Afro-Left avec son subtil mélange entre instruments à cordes exotiques et boucles de synthétiseurs, tout cela supporté par le phrasé africain de Djum Djum, l’un des multiples invités du disque.
Oui, car parler de Leftfield en oubliant son ouverture musicale sur les musiques orientales et africaine serait une faute grave. On peut y entendre des percussions diverses et variées, des chœurs orientaux, du chant et du rap reggae... le groupe est décidé à montrer son amour pour l’exotisme et le voyage, ce qui fait de Leftfism un disque unique dans le genre.
Mais j’ai omis de vous dire pourquoi l’hétérogénéité de ce disque était sa principale qualité et c’est tout bête. Elle n’est pas gênante, voilà, c’est ça son point fort. Cette succession de morceaux pourtant très différents est naturelle, rien ne choque à l’écoute. Et je tire mon chapeau pour cet exploit, car être capable d'offrir un disque avec de telles variations de thèmes et d’ambiances n’est pas donné à tout le monde.

Aussi étonnant que cela puisse paraître et pour mon plus grand désarroi, Leftfield n’a jamais eu la reconnaissance qu’il méritait. Ou du moins en tout cas pas en France, car nous étions trop aveuglés par un certain duo masqué. Et c’est bien dommage, car Leftism est un coup de maître que ça soit dans sa vision de la musique électronique, avec son agencement parfait entre des beats étudiés et des sonorité originales, ou dans sa résistance au temps, car cet album a très peu subi les assauts de la vieillesse.
La house devient donc intelligente (même si elle garde ses sonorité dansantes), et cela bien avant le surestimé Homework.
Alors s'il vous plaît, oubliez l’année 1997 si on vous parle de House les amis, pensez plutôt à l’année 1995…

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   SEIJITSU

 
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- Paul Daley (arrangements électroniques)
- Neil Barnes (arrangements électroniques)
- Earl Sixteen (invité, chant)
- Ad-libs (invité, chant)
- Djum Djum (invité, chant)
- Toni Halliday (invitée, chant)
- Danny Red (invité, chant)
- John Lydon (invité, chant)
- Lemn Sissay (invité, chant)


1. Release The Pressure
2. Afro-left
3. Melt
4. Songs Of Life
5. Original
6. Black Flute
7. Space Shanty
8. Inspection (check One)
9. Storm 3000
10. Open Up
11. 21st Century Poem



             



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