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AMBIENT/EXPERIMENTAL  |  STUDIO

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1994 Isdn

The FUTURE SOUND OF LONDON - Lifeforms (1994)
Par SEIJITSU le 28 Décembre 2009          Consultée 4583 fois

Connaissez-vous les magasins Nature et Découverte ? Si c’est le cas vous avez sans doute aperçu des étalages de CD ayant pour vertu de vous relaxer et d’échapper au stress de la vie courante et urbaine. Ces disques sont en fait un simple copié-collé de différents sons « pris » dans la nature comme des bruits de vagues s’échouant sur une plage ou bien de simples chants d’oiseaux. Ce concept de fournir une musique relaxante n’est pas une mauvaise idée à la base, dommage que tout cela finisse par tourner à la farce. Ces fameux disques ne sont malheureusement qu’une simple musique d’ascenseur, des bruits de la nature assemblés les uns avec les autres sans aucune cohérence. Tout cela est beau à entendre certes, mais est-ce intéressant à écouter s’il n’y a aucune mélodie et que les morceaux ne sont pas construits de manière intelligible ? L’intérêt musical de ces produits est donc bien faible même si leurs vertus relaxantes existent peut être.
Alors si vous souhaitez vous reposer au son d’une véritable musique proche de la nature, ne gaspillez pas vos vingt euros (c’est drôlement cher n’empêche les CD de relaxation) dans ces œuvres de charlatans et procurez-vous un vrai disque de musique qui sera d’ailleurs beaucoup moins onéreux.

Lifeforms est ce disque, une musique fourmillante d’idées que l’on classera dans l’école ambient même si cette étiquette est peut-être réductrice pour ce groupe hors-norme qu’est The Future Sound of London. Pour simplifier les choses, FSOL exerce une musique psychédélique à la fois sombre et lumineuse, une avalanche de sons provenant de notre quotidien et de notre environnement mélangés à des sons synthétiques s’échappant des machines de ce duo de rats de laboratoire.
Bien évidemment l’ambient est un genre difficile à appréhender, car si le groupe produit un patchwork de musique électronique divers et varié (il n’est pas rare de croiser au détour d’un morceau, un mélange entre du trip-hop et un rythme jungle), cette musique est propice à l’écoute et non à la danse, elle se rapproche donc particulièrement des musiques d’ambiance. Ainsi les goûts de chacun décideront de la véritable valeur de ce Lifeforms, il est impossible que tout le monde trouve son compte dans cette musique pas forcément difficile d’accès mais qui rebutera les personnes les plus radicales dans leurs positions.
Pourtant Lifeforms ne mérite peut-être pas autant de déchaînements contre lui car cet album possède un très grand avantage par rapport à ses nombreux concurrents : de la mélodie.

De cet amas de sons et de gazouillis électroniques sort toujours des mélodies attirantes et des passages accrocheurs, par conséquent l’album, pourtant divisé en deux disques, s’écoute facilement jusqu’au bout. On est même étonné par la richesse des diverses sonorités qui sont l’une des principales qualités de Lifeforms, qu’elles soient samplées (cris d’indigènes, orages, eau qui s’écoule…) ou composées tout simplement d’instruments plus ou moins exotiques (guitare, basse, tam-tam, instruments à vent, clochettes…).
Le titre de l’album n’est pas fortuit ; il s’agit d’un album-concept où la vie est observée sous toutes ses formes, épiée puis racontée par ce duo britannique avide de sons étranges et curieux de nouvelles technologies.
On pourra aussi évoquer la variété des morceaux qui forme à ma grande surprise un ensemble d’une rare cohérence grâce à des introductions et quelques interludes superbement construits.

Lifeforms est une œuvre qui portera l’auditeur vers des contrées forestières et sera apprécié par ce dernier s’il aime les climats de méditation et de paix. Un peu hippies sur les bords nos deux compères anglais, alors ? Sans aucun doute, car voilà un disque capable de transformer le moindre promoteur immobilier en membre militant de Greenpeace, à l’image de cette petite fille ornant la pochette de l’album en question, et qui tient dans sa main un être vivant.
Lifeforms est donc une belle représentation de la communion de l’homme et de la nature. Si vous souhaitez vous immergez dans ces paysages de forêts mystérieuses et de marécages profonds, sautez le pas et enfoncez-vous tranquillement dans cette jungle sonore, qui en plus de vous offrir une expérience musicale unique, vous fera oublier la dure vie urbaine et ses inconvénients.

Mais j’ai maintenant une question qui me turlupine en cette fin de chronique : pourquoi la chaîne Nature et Découverte ne propose-t-elle pas d’exemplaires de Lifeforms à ses clients ?

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