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2008 The '59 Sound

The GASLIGHT ANTHEM - The '59 Sound (2008)
Par FROMAGE_ENRAGE le 11 Février 2010          Consultée 2553 fois

Oreille n.f. Organe pair de l'audition et de l'équilibre.
Synonymes : écoutille, esgourde, feuille de chou, portugaise, étiquette, cage à miel.
Problématique du jour : qu'est-ce que j'avais dans les miennes au moment de me lancer dans la première fois dans « The '59 Sound » ? Et là, amis lecteurs, je me permets de vous prendre à témoin : vous est-il déjà arrivé, en écoutant un disque que vous adorez, de vous souvenir qu'au départ, c'était pas gagné ?

Qu'est-ce qui explique un tel décalage ? Qu'est-ce qui peut finir par faire basculer aussi radicalement une opinion ? Le recul et la maturité ? Une certaine "expérience" d'écoute ? Une autre perspective, une oreille neuve ? Un peu de tout peut-être, selon les cas.
On en vient à se demander : « mais comment ai-je pu ne pas aimer, à l'époque ? ».

Vous l'aurez compris, c'est ce qui m'est arrivé avec cet album. Plus étonnant encore, le déclic, le fameux déclic, s'est produit rapidement. Mais qu'est-ce qui a pu se passer ? Au moment où j'écris ces lignes, je pense avoir mis le doigt sur ce qui m'a déplu aux deux premières écoutes de The '59 Sound : un manque cruel d'impact, de poigne. Et en effet, si on compare THE GASLIGHT ANTHEM à tous ses collègues, on comprend qu'il lui manque le gros son caractéristique des groupes de punk-rock. En bref, je trouvais les guitares trop en retrait, se contentant de gratouiller gentiment dans leur coin. Mais j'ai su me faire une raison et changer de perspective : nos amis du New-Jersey ne jouent pas sur ce terrain là, oh non ! Et là, l'album prend une toute autre saveur.

La voix. Oui, c'est par elle que je veux commencer mon humble chronique de ce disque. Elle est immense, cette voix. Brian Fallon, chanteur-guitariste du groupe, porte à bout de bras (ou de cordes vocales) l'album. Voilà ce qui rend si jubilatoire ce genre souvent dénigré qu'est le punk-rock : cette voix claire et puissante (pas très loin de SPRINGSTEEN) qui nous fédère, nous élève, nous grandit. J'imagine bien le monsieur, guitare en avant, yeux fermés derrière le micro, vivant totalement son texte, décimant la foule de ses lignes de chant. Même les morceaux un peu plus faibles (j'y viendrai un peu plus bas) s'en trouvent transformés.

Niveau contenu général, on se retrouve avec douze titres que l'on pourrait à peu près diviser comme ceci : carré pétaradant pour commencer, petite accalmie de deux titres, puis ça repart pour la foire à l'hymne sur la deuxième moitié du disque (sans oublier de lâcher un peu la pression par-ci par-là). Une structure assez classique donc, bien équilibrée, rendant l'écoute fort agréable.
En fait, The '59 Sound ce serait un petit peu comme une recette bio : pas forcément très originale, mais composée d'ingrédients de grande qualité qui font toute la différence avec les surgelés. Et chez GASLIGHT ANTHEM, on sait concocter de bons petits plats. Et on soigne sa tambouille, assurément.

Les refrains, par exemple ? Pas révolutionnaires, mais en terme de qualité, rien à reprocher. Y'a de quoi faire s'égosiller le public (« Great Expectations », le morceau-titre, ou encore le merveilleux enchaînement constitué par « The Patient Ferris Wheel » / « Casanova, Baby ! »).

Et les mélodies ? Là aussi, rien de franchement neuf à l'horizon, mais c'est du haut niveau. Les mélodies de guitare, que je trouvais trop discrètes au départ, savent se révéler et tapissent finement le disque, sublimant ainsi la charpente que construisent la batterie et le chant (exceptionnel, encore une fois). Mon best-of personnel à ce niveau-là : « Great Expectations », « White Old Lincoln » (cette fin !), « High Lonesome », « Miles Davis & The Cool » « Meet Me By The River's Edge »... au passage, j'insiste un peu sur la qualité de la dernière piste précitée, une véritable perle et ma préférée du disque !

Une belle énergie, en tous les cas. Le rythme faiblit rarement, et le disque se révèle bien moins mou que ce que j'aurais pu croire. Et lorsque les ricains délaissent un peu les tripes pour s'exprimer avec le cœur (« Miles Davis & The Cool », « Here's Looking At You, Kid »), ça fait tout autant mouche. A regretter peut-être un « The Backseat » qui semble se laisser aller à des envies un chouïa plus pop, même si ça reste encore assez costaud. « Even Cowgirls Get The Blues » est ce qui ressemble le plus à un faux pas : compo un peu transparente quand on la compare au reste de l'album.

Et voilà. J'me retrouve totalement piégé par ces jeunots qui n'en veulent. Bravo les gars ! Je crois qu'il ne me reste plus qu'à coller une note qui m'aurait semblé totalement inenvisageable au départ, attendre que ces messieurs me régalent de leurs chants... hymnes en live, et me procurer le premier opus. Et vous recommander, bien entendu, ces 41 minutes de bonheur.

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   FROMAGE_ENRAGE

 
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- Brian Fallon (chant, guitare)
- Alex Rosamillia (guitare, chœurs)
- Alex Levine (basse, chœurs)
- Benny Horowitz (batterie)


1. Great Expectations
2. The '59 Sound
3. Old White Lincoln
4. High Lonesome
5. Film Noir
6. Miles Davis & The Cool
7. The Patient Ferris Wheel
8. Casanova, Baby !
9. Even Cowgirls Get The Blues
10. Meet Me By The River's Edge
11. Here's Looking At You, Kid
12. The Backseat



             



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