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2011 Computers And Blues

The STREETS - Computers And Blues (2011)
Par MARCO STIVELL le 23 Mars 2011          Consultée 2310 fois

Mon parcours avec les STREETS a été aussi court que tortueux. Je les avais vus en 2004 pour le tournée Still Growing Up de Peter Gabriel, et ils faisaient partie d'une liste assez conséquente d'artistes placés en première partie de l'ancien chanteur de Genesis (partie qui était au final plus importante en termes de durée que celle de ce dernier)... et que les gens n'avaient pas envie de voir ! Je me souviens que l'on a attendu Peter jusqu'à minuit, et que dès que The STREETS sont arrivés, il y a eu des protestations de partout dans l'assistance. L'attitude provocatrice avec laquelle le groupe a joué ne les a pas aidés non plus. En bon adolescent idiot et fermé, j'ai aussi protesté, étant alors totalement insensible à l'électro et encore plus au rap, et n'ayant pas apprécié le "les Français ne savent pas ce que c'est que le rock".

Depuis, les STREETS, pseudo sous lequel oeuvre en fait une tête pensante du nom de Mike Skinner, ont fait leur chemin, publié cinq albums et c'est avec le temps passant tout le bien que j'ai pu finir par leur souhaiter. Je suis arrivé en fait avec ce cinquième disque, Computers and Blues, soit très tard, trop même, car il représente en fait l'adieu de Skinner sous le nom The STREETS. Si l'on peut à son écoute regretter encore plus ce fait (finalement...), on se dit que quand même, ce n'est pas tout le monde qui arrive à un tel chant du cygne, et cela force le respect.

L'électro-rap-garage joué par The STREETS, que j'avais totalement repoussé au premier contact, j'en suis arrivé à beaucoup l'apprécier aujourd'hui. Peut-être est-ce l'effet "studio", mais la voix de Skinner me paraît beaucoup moins agressive que ce que j'avais gardé dans mes souvenirs, et la musique reste tout simplement excellente, si l'on est un tant soit peu ouvert au style. The STREETS mélange un chant hip-hop et des boucles électroniques (parfois inspirées du genre drum'n'bass) avec des voix réellement chantées ainsi que des éléments rock, guitares et basse électriques notamment. Ce qui m'a semblé très machinal est ici bourré d'éléments mélodiques qui "allègent" le côté hip-hop et le rendent aussi classieux que ce que produisent des Snoop Dogg et Dr Dre, avec encore une fois cette partie garage-rock qui fait leur spécificité. En résultent donc des chansons mi-rappées mi-mélodiques, portées par des rythmiques tantôt légères, tantôt lourdes et des boucles du meilleur effet. Les guitares, bien que souvent "fausses", sont à l'avenant, il y a une excellente rythmique qui adopte parfois un ton soul-funk ("Trust me") et l'on peut même fréquemment rencontrer des interventions - brèves - de cuivres (trompette) voire de saxophones, ne serait-ce que dans l'introduction de l'album ("Outside Inside").

Le clou de ce Computers and Blues reste malgré tout les featurings, car si les morceaux chantés par Skinner seul se révèlent être de très bonne facture, la musique de The STREETS n'est jamais aussi plaisante que lorsqu'elle est partagée avec d'autres voix, de grandes voix, masculines et féminines. C'est Robert Harvey du groupe The Music qui récolte la plus grande partie du gâteau avec pas moins de trois chansons, précisément "Soldiers", ainsi que les enthousiasmants "Going Through Hell", the hit, et "We Can Never Be Friends", lui aussi tube potentiel à l'esprit légèrement r'n'b. Outre Harvey, Computers and Blues se voit magnifié par l'intervention de voix féminines. Sur "OMG" et "Trying to Kill M.E." c'est la voix très soul de Laura Vane, du groupe Laura Vane And The Vipertones à laquelle on a droit. Enfin, "Lock the Locks" prend une ampleur considérable grâce à la présence de Clare Maguire, et si parmi les morceaux qui l'ont précédé, on pouvait difficilement dégager "le meilleur", on le tient ici. Le meilleur pour la fin quoi, peut-être aussi parce que c'est l'ultime titre du dernier album de The STREETS, soit une fin de carrière en beauté.

Merci à la conscience d'adulte de permettre de rattraper les erreurs du passé, et on peut le dire, "See ya, Mike".

Note réelle : 3,75/5

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   MARCO STIVELL

 
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1. Outside Inside
2. Going Through Hell
3. Roof Of Your Car
4. Puzzled By People
5. Without Thinking
6. Blip On A Screen
7. Those That Don't Know
8. Soldiers
9. We Can Never Be Friends
10. Abc
11. Omg
12. Trying To Kill M.e.
13. Trust Me
14. Lock The Locks



             



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