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PUNK-ROCK CELTIQUE  |  STUDIO

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2011 You'Ll Not Take Us Alive
 

- Style : Flogging Molly, Dropkick Murphys, Lexington Field, Mr Irish Bastard

The FISTICUFFS - You'll Not Take Us Alive (2011)
Par GEGERS le 4 Avril 2011          Consultée 2596 fois

J'étais parvenu à me faire une raison. A admettre l'inadmissible, malgré la difficulté de la chose. Pour moi, c'était fini. Le punk-rock celtique était mort et enterré. Il avait tout d'abord perdu une bataille, puis perdu la guerre. Après tout, comment pouvait-il en être autrement ? Malgré l'internationalisation du genre depuis le milieu des années 90, la scène se mordait la queue, la faute à une densité de groupes bien trop importante, et l'arrivée sur le marché musical de nouveaux combos aussi intéressants qu'un épisode de Marie Pervenche doublé en bulgare. Des clones, des pâles copies de leurs glorieux aînés. Car après tout, qu'est-ce qui ressemble plus à un punk alcoolisé qu'un autre punk alcoolisé ? Même un violon à la main, une cornemuse au bec, la différence n'est pas flagrante...

Bien sûr, les pontes du genre seraient toujours là, et pourraient se reposer sur le statut d'icônes pour expérimenter, fusionner, continuer d'aller de l'avant et se renouveler, permettant au style de subsister, malgré tout. Mais les groupes de deuxième division ou les combos émergents resteraient à jamais confinés dans un underground malsain, incapables de s'extirper de leur condition peu enviable. C'était sans compter sur la sortie du nouvel album des FISTICUFFS ! Jouez hautbois, résonnez musettes ! Le dieu du punk celtique existe !

Bon reprenons-nous, il n'y a pas non plus de quoi crier au miracle. Après tout, The FISTICUFFS n'est qu'un de ces groupes punk-celtique « de plus ». Né en 2005 dans la banlieue de Chicago, le combo propose en cette année 2011 un troisième album auto-produit, et qui respecte en tout points les canons du genre. Chant enragé, guitares mordantes, section rythmique métronomique, instruments traditionnels (violon, mandoline) se chargeant d'apporter la touche celtique (en l'occurrence plutôt irlandaise) à l'ensemble. Mais rapidement, The FISTICUFFS parviennent à tirer leur épingle du jeu. Car si les compositions du groupes peuvent inciter à lever le coude et boire plus que de raison, ceci n'en constitue pas pour autant leur finalité. La musique du groupe n'est pas composée de chansons « à boire », mais plutôt de manifestes conscientisés et politisés, agressifs et profonds.

Déployant une énergie de tous les instants, le groupe fait monter la sauce en douceur, en proposant en guise d'introduction un court instrumental (« Red sky in the morning) qui ne laisse pas présager de la débauche de décibels qui va suivre. Mais déjà, l'auditeur est frappé par la production, souvent négligée par les groupes du genre, mais qui rend ici parfaitement justice aux compositions, et renforce encore plus leur impact. Comme le nom du groupe l'indique (fisticuff signifie coup de poing en anglais), c'est à un véritable choc auditif qu'est confronté l'auditeur. « Paddy's NNA », transcendé par un violon et une mandoline intenables, vient confirmer que le groupe n'a rien à envier aux cadors du genre. Et contrairement à nombre de confrères de sa génération, les FISTICUFFS parviennent à proposer des titres réellement travaillés, offrant à l'album une durée de vie conséquente : en témoigne le multi-couche « The ballad of Bill Blizzard », véritable pièce-maîtresse de l'album, marqué par nombre de changements de rythmes et d'ambiance.

Les fans de punk-celtique « basique » y trouveront également leur compte : entre les refrains fédérateurs de « We are the workers » ou « Fat cats » et la déjantée « In heaven there is no beer » qui clôture l'album, les alcooliques auront de quoi faire. Reste que, en essayant de gratter sous la surface d'un style en perte de vitesse et en osant le rendre un poil moins fun et plus sérieux que nombre de ses camarades, les FISTICUFFS proposent un album fort recommandable, qui fait un bien fou et redonne foi aux amateurs désabusés.

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   GEGERS

 
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- Bobby Baldwin (vocals, acoustic guitar)
- Dave Beneventi (mandolin)
- Neal Farrell (bass)
- Tony Dellorto (drums)
- Arcadia Kust (fiddle)
- Sean 'flapjacks' Moriarty (electric guitar)


1. Red Sky In The Morning
2. Fired Up
3. Paddys N.n.a.
4. Young Ned Of The Hill
5. Five White Crosses
6. The Potter's Field
7. These Trying Times
8. We Are The Workers
9. The Ballad Of Bill Blizzard
10. Silent On The South Side
11. Missing The Bus
12. Dead And Gone
13. Fat Cats
14. In Heaven There Is No Beer



             



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