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2011 Different Gear, Still Speeding
 

- Membre : Oasis

BEADY EYE - Different Gear, Still Speeding (2011)
Par SUPERNOVA le 10 Août 2011          Consultée 3588 fois

« Le départ de Bonehead et de Guigsy nous a posé problème pendant environ... une heure. Puis on s'est dit que c'était parfait. Y'a de toute façon toujours quelqu'un qui joue chez Oasis » (Liam Gallagher)

28 août 2009, un double évènement ébranle la planète rock lors du festival « Rock en Seine ». Liam pulvérise la guitare du père Noel en coulisse, mettant ainsi fin au règne du dernier grand groupe brit-pop-remplisseur-de-stade, tandis que les malheureux spectateurs se voient infliger un deuxième set consécutif de Madness (cherchez le véritable évènement tragique de la soirée…) L’heure suivante, dans une ambiance d’excitation post-traumatique violement romantique - puisque parisienne - Oasis moins Noel décide de continuer l’aventure…

Avec Beady Eye, Liam, que l’on disait fini, asocial et surtout vocalement sur les rotules s’affiche donc comme le véritable philanthrope du groupe mancunien, prêt à reprendre aussitôt la route aux côtés d’une véritable « équipe » (et non de mercenaires au service d’un éponyme « Liam Gallagher & The Fist Fuckers »…) La conception de « Different Gear, Still Speeding », se fera donc collectivement, dans l’urgence et sans fioriture. Fini les esbroufes hypnotiques du dernier (bon) album d’Oasis, les gaillards ont soif de rock avec de vrais morceaux de roll dedans…

L’album s’ouvre avec « Four Letter Word », dont le titre (ô combien !) évocateur rassurera les fans de cette vieille branche de Liam (le dictionnaire personnel du bonhomme étant effectivement limité à des « mots de quatre lettres » tels que « shit », « rock », « fuck » et « Noel »). Et dès la première explosion de cymbale, on constate que Beady Eye a du poil aux pattes, servi par un Chris Sharrock qui cogne, un soupçon de psychédélisme et un Gallagher qui repart à l’assaut comme un jeune puceau. Putain, ce truc tient la route ! Sur « Bring The Light », le groupe nous sert un boogie énergique avec son lot de chœurs féminins aux couleurs de surf-music et tape dans l’ambiance folk-estivale (« Millionnaire ») avec autant de réussite que dans la ballade outrageusement beatlesienne de clôture d’album (« The Beat Goes On »). Mais bon, plagier les Beatles aujourd’hui, c’est un peu comme visiter un monument classé : les gardiens sont tolérants, à condition de ne pas salir les lieux… Et puis, pour une fois qu’Oasis (ou presque) peut, au-delà du mythe infondé, être accusé de piller les Fab Four, on atteint presque la jubilation sauvage ! N’échappant pas à la comparaison, « The Roller », premier extrait de l’album, fait carrément figure de medley entre « Instant Karma » et « All You Need Is Love ». Mais encore une fois, on pardonne : Beady Eye est étonnamment crédible et semble sincèrement aspirer à une formule simple de pure « british song ». Let it be…

En revanche, l’urgence dans la composition fait gagner en spontanéité au groupe ce qu’elle lui fait perdre en raffinement. Bien loin des arrangements léchés d’un Blur (ahhh, les vieux clichés sont tenaces !) ou, à moindre niveau, des petites sucreries que réservait parfois l’Oasis des années 2000, Beady Eye écule la recette couplet-refrain-couplet-refrain-pont-refrain. Le plus frappant concerne les quelques soli guitare, réduits au simple thème gentillet que l’on répète quatre fois à l’identique sans aucun état d’âme. Au milieu d’un titre qui tourne en rond, on a parfois l’impression que les membres, devant la console de mixage se soient dit « tiens, il est pas mal ce refrain, allez hop, copier-coller là, là et là !»… Bref, il manque tout de même la petite brit-touch raffinée, voir carrément le trip sous acide d’un ingénieur du son bidouilleur, qui donnerait envie de remettre l’album une deuxième fois d’affilée. Ce qui, transposé à l’échelle phocéenne, correspondrait à une pétanque sous la pinède, mais sans pastis.

Avec « Different Gear, Still Speeding », l’Oasis nouveau, amputé de son unique tête pensante, s’en sort pourtant avec les honneurs. Un vrai album de pop-rock 100% rosbif qui ne renie pas sa glorieuse ascendance (Beatles, Stones, Who..) et qui se met au cul une certaine idée de la « crédibilité musicale» actuelle (qui consiste à écrire des chansons incompréhensibles de huit minutes en croisant les doigts pour que les gens crient au génie…)

Moi, vieux con ? Sans blague…

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   SUPERNOVA

 
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- Liam Gallagher (chant)
- Gem Archer (guitare)
- Andy Bell (guitare)
- Chris Sharrock (batterie)


1. Four Letter Word
2. Millionaire
3. The Roller
4. Beatles And Stones
5. Wind Up Dream
6. Bring The Light
7. For Anyone
8. Kill For A Dream
9. Standing On The Edge Of The Noise
10. Wigwam
11. Three Ring Circus
12. The Beat Goes On
13. The Morning Son



             



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