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IDM / AMBIENT / GLITCH  |  STUDIO

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2010 2 Void();
2011 Geosynchron

E.P

2011 Orbitus
 

- Style : Syl Kougaï, Nebulo, Autechre
 

 Site Officiel (762)
 Label Tympanik Audio (1246)

ACCESS TO ARASAKA - Geosynchron (2011)
Par STREETCLEANER le 10 Janvier 2012          Consultée 2650 fois

Dernier rejeton de A.T.A. sur son label Tympanik Audio, Geosynchron suit seulement de quelques mois le mini album Orbitus, sorti au milieu de l’année 2011. Ce nouvel album était évidemment attendu au tournant, Robert Lioy ayant asséné une jolie claque dans le monde électronique avec l’emblématique Void() ; Alors Geosynchron est-il sa nouvelle référence tant attendue ?

Avant de répondre à cette question on pourra noter que l’artiste américain situe toujours son œuvre aux confins de plusieurs univers. Les références des titres à l’univers mythologique sont nombreuses, comme celles à l’espace ou à la technologie spatiale. Des univers différents mais qui ont pourtant une relation étroite, celle du mystère et des dieux, et forcément celle de la place de l’Homme dans la destinée de la Création. D’ailleurs, les personnages de la mythologie n’ont-ils pas pour la plupart élus domicile dans l’univers ? (« Lysithea », « Alcyone »). Ainsi, la technologie humaine qui gravite ou s’élance dans l’espace (« Bs-2x », « Kaguya ») tente par exemple de rejoindre « Rhea », mère des dieux et épouse de Cronos, avec qui elle partageait le règne sur nos cieux.

Revenons maintenant aux compositions. Orbitus avait nettement accentué le côté ambient d’A.T.A., à un tel point que le design sonore de l’Américain se rapprochait dangereusement de celui de GRIDLOCK et de son album Further notamment, une production remontant quand même à l’année 1999. Malgré tout, Robert Lioy a réussi à imposer son architecture sonore, repoussant encore plus loin l’esthétique futuriste de l’IDM, les microprocesseurs surchauffant et montant sans cesse en fréquence pour s’évertuer à créer de toute pièce un nouveau monde spectral, technologique et virtuel.

Alors, et ce Geosynchron ? Est-il une nouvelle pierre angulaire du genre ? Malgré ses indéniables qualités une réponse négative semble –malheureusement- s’imposer. Geosynchron ne bouleverse en aucune manière les travaux et les codes précédents d’A.T.A. et c’est fondamentalement le plus gros reproche qu’on puisse lui faire. Celui qui se sent happé littéralement par l’esthétique de l’Américain sera encore une fois comblé, c’est certain. On retrouve certes bien quelques aménagements sur Geosynchron, comme l’apparition remarquée du chant sur « Lysithea », inspiré par la new wave (ou cold wave), sans doute ici la nouveauté la plus marquante. L’album est globalement plus ouvert, moins labyrinthique qu’un Void() ; A titre d'exemple, le glitch de « Ixion », « Talitha », « Bs-2x », ou les craquements et scories de « Naos » sont compensés par la lisibilité des mélodies superposées, minimalistes et spectrales, une sorte d’équilibre plus harmonieux entre la compréhension de l’homme et le travail plus impénétrable de la machine calculant un flot de données et émettant son rapport. La machine se fait également plus humaine, voici dorénavant qu’elle s’essaye même au langage « Oberon » et la direction plus ambient du précédent Orbitus est, dans une certaine mesure, sauvegardée (« Cursa », « Polaris »).

Malgré tout un certain sentiment de redondance se fait jour, notamment sur le dernier tiers de l’album. Une interrogation sur l’absence de prise de risque se dessine également. A.T.A. a réussi le tour de force de posséder son propre univers. Geosynchron n’est qu’une exploration supplémentaire de celui-ci. Rondement bien menée certes, mais guère surprenante, guère particulièrement innovante. Or, la force des grands est de se remettre constamment en question, ne pas hésiter à bifurquer, éviter de reproduire les mêmes recettes, même si celles-ci ont convaincu par le passé, bref il est aussi indispensable d’innover et de prendre des risques, quitte à déstabiliser son public. Geosynchron n’est donc clairement pas un album à destination de ceux qui recherchent de la nouveauté mais s’adresse plutôt à ceux qui, à défaut d’attendre une révolution, seront une nouvelle fois particulièrement sensibles à l’univers esthétique et architectural de Robert Lioy.

Note réelle : 3.5/5.

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   STREETCLEANER

 
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- Robert Lioy


1. Rhea
2. Ixion
3. Talitha
4. Oberon
5. Naos
6. Cursa
7. Bs-2x
8. Lysithea (feat. Jamie Blacker)
9. Alcyone
10. Kaguya
11. Sao
12. Rana
13. Polaris



             



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